Le premier Tournoi des pays créolophones de la Caraïbe se tient aujourd’hui et demain à Dothémare. Des boxeurs de Guadeloupe, Martinique, Dominique et Sainte-Lucie sont annoncés. L’idée est de relancer le noble art dans le département et de valoriser les échanges culturels.
Le Tournoi des pays créolophones est avant tout une initiative guadeloupéenne. Dans le cadre de sa mission de promotion, le comité régional avait mis l’accent, en début d’année, sur le retour de manifestations sportives. Le mouvement social de février-mars étant passé par là, « le comité a dû abandonner l’organisation du tournoi amateur de la Caraïbe, alors qu’il avait enfin réussi à l’obtenir après de nombreuses années de tentatives vaines », signale-t-on du côté de Grand-Camp.
Cela n’a heureusement pas entamé la volonté et le dynamisme retrouvé des dirigeants de la boxe guadeloupéenne. « Avec la volonté commune de vivre une identité caribéenne commune » , le comité régional a ainsi contacté ses homologues de Martinique, Dominique et Sainte-Lucie pour un tournoi amateur, qui se voudra un trait d’union culturel avec pour fil rouge la langue créole.
Haïti et la Guyane espérés en 2010
Pour le comité, « la boxe a longtemps été un des sports rois en Guadeloupe, avec des valeurs que reconnaissait la population ». Mais la lente désaffection des salles a entraîné le quasi-abandon des tournois et la rareté des boxeurs dans les salles. « C’est pour cela que le nouveau comité s’est lancé dans une opération de reconquête en accompagnant les clubs dans la mise en oeuvre de projets, en favorisant les échanges entre clubs locaux et en faisant venir des délégations extérieures, et, enfin, en créant des manifestations d’envergure » , comme celle de cette fin de semaine aux Abymes.
Pour le comité régional, ce tournoi se veut « une fête internationale de la boxe » où la culture ne sera guère éloignée du ring, puisque « la rencontre et la découverte de chacun se feront par l’utilisation quasi exclusive de la langue commune : le créole » . Pour les dirigeants locaux, les résultats sont importants, mais il s’agira de faire « prendre conscience aux jeunes des possibilités réelles qui se présentent à nous dans notre environnement géographique. »
Avec une vingtaine de membres (boxeurs et dirigeants) chacune, les trois délégations invitées viennent compléter le plateau local pour un tournoi de bon niveau, espère-t-on, mais aussi pour un grand léwòz, « l’organisation ayant choisi cet élément fort de notre identité pour cette première édition ».
Et déjà le comité régional espère pouvoir inviter en 2010 d’autres délégations, comme Haïti et la Guyane.
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