Le nouveau Ministre des finances confirme l’état lamentable de l’économie haïtienne

Le ministre haïtien de l’économie et des finances, Yves Romain Bastien, confirme que le pays est confronté à une crise globale profonde ayant des répercussions sur l’ensemble de la société.

Intervenant lors de son investiture, M. Bastien a révélé que la situation économique est difficile en raison d’une détérioration du cadre macroéconomique, une dégradation sensible du niveau de vie des ménages, une hausse des prix des produits de consommation de base, une dépréciation importante de la monnaie locale.

Le taux de croissance est de 1.2 % et le taux d’inflation 14.4 % en février 2016 a révélé le ministre des finances. Il fait état également d’une baisse sensible des réserves nettes de change, environ 750 millions de dollars qui ne dépassent pas deux mois d’importation. Récemment les recettes avoisinaient les 900 millions de dollars, a-t-il rappelé.

Il déplore egalement un financement monétaire de plus en plus élevé résultant d’un déficit budgétaire mal contrôlé et une dépréciation d’environ 22 % de la gourde par rapport au dollar américain à la fin de septembre 2015.

Selon M. Bastien une conjugaison de facteurs politiques, sociaux et économiques ont contribué à cette sévère dépréciation. Entre autres la faible croissance de l’économie 1.7% qui a été exacerbée par une croissance démographique de 1.5%. Ainsi que le déficit de la balance commercial de 1.7 milliards de dollars.

Dans le même temps il soutient que l’instabilité sociopolitique a grandement contribué à une accentuation de la crise. Le financement monétaire du déficit budgétaire de 4. 7 milliards de gourdes en 2015 a augmenté la quantité de monnaie en circulation. La diminution du financement externe ainsi que le peu de confiance des opérateurs économique qui ont décidé de thésauriser en dollar.

Dans ce contexte il soutient que le gouvernement entend s’attaquer aux problèmes en agissant sur les facteurs les mieux contrôlés. Il promet l’adoption de mesures pertinentes qui permettront de revenir à un cadre macroéconomique plus favorable.

Source : Metropolehaiti.com

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