Jovenel Moïse et la vice-secrétaire générale de l’ONU visitent les réalisations de la Caravane du changement dans le Sud
La visite a commencé dans la localité de Bananier où des travaux de profilage de berges sur la ravine du Sud pour protéger Camp-Perrin sont en cours. Le chef de l’État et le dignitaire des Nations unies se sont ensuite dirigés vers l’usine d’asphalte en empruntant la route principale de Camp-Perrin en chantier ainsi qu’une pépinière qui sera capable de produire 4 500 000 plantules chaque année. Une flotte de véhicules le suivant à la trace le président a conduit cette visite guidée jusqu’à la fin.
En arrivant sur chaque site, le président Moïse a pris le temps d’expliquer à la vice-secrétaire générale Mohamed le bien-fondé de ces travaux et la vision qu’il avait en tête en priorisant ces ouvrages. Comme lors du lancement de la deuxième phase de la caravane le 1er juillet dans le grand Sud, il a présenté chaque ligne de son projet à Mme Mohamed. Son objectif étant de lui faire comprendre que « Haïti a besoin d’un autre modèle de coopération », Jovenel Moïse a aussi fait éloge de sa clairvoyance pour avoir récupéré et réparé des équipements abandonnés, utilisés maintenant dans la Caravane du changement.
La vice-secrétaire générale de l’ONU Amina J. Mohamed, accompagnée de l’envoyée spéciale Josette Sheeran et de la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général, Susan Page, et son adjoint Mamadou Diallo, a d’abord mis l’accent sur les efforts qui doivent être faits pour arriver à zéro transmission de l’épidémie du choléra en Haïti. Toutefois, les réalisations de la Caravane du changement ne la laissent pas de marbre. « Sans infrastructure vous ne pouvez pas avoir les emplois, les revenus, les ressources pour payer les services d’eau, d’assainissement, de santé et d’éducation. Nous sommes d’accord que c’est au-delà de la charité, c’est investir dans votre avenir. Nous avons vu l’innovation, étant donné que vous faites ce que vous pouvez avec les ressources que vous avez », a-t-elle en effet déclaré parlant de ce qu’elle a vu sur les sites.
Les propos du président ont leur effet. La vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohamed a fait la promesse qu’à son retour des Nations unies, quand elle ira voir la Banque mondiale et parler aux investisseurs, elle leur dira « que c’est une nouvelle ère pour Haïti et qu’Haïti mérite la chance d’avoir un nouvel avenir ». Selon elle, ces réalisations montrent « que Haïti peut faire un pas en avant, beaucoup plus de mesures devraient être prises pour soutenir cet effort ». Son apport à elle sera de rapporter à la communauté internationale ce qui se passe ici.
À côté du curage et de la construction de berges sur la ravine du Sud, qui permettra aux communes des Cayes et de Camp-Perrin d’éviter les inondations en saisons pluvieuses, un autre chantier tient à cœur le président Moïse : les travaux de construction et de réhabilitation de routes. Le revêtement de la rue principale, longue de 2,5 kilomètres et large de 10 mètres, selon le président, sera achevé sous peu. « Ce sera le plus grand boulevard du Sud. Cette zone (bas Camp, commune Camp-Perrin) qui était méprisée sera à présent valorisée », a-t-il scandé avant de vanter la qualité du béton produit par l’usine d’asphalte qui se trouve à proximité.
À la fin de la visite, au cours d’un point de presse conjoint, le président Moïse a annoncé l’inauguration du centre germoplasme et de propagation végétale pour fin novembre. Il s’agira d’une mégapépinière. Il projette aussi d’insérer le reboisement comme obligatoire dans les curricula des écoles afin d’inciter les enfants à s’impliquer dans le reboisement du pays.
Ricardo Lambert / Lenouvelliste