« Les débats sur le dossier PetroCaribe sont clos au Sénat », Joseph Lambert affirme son autorité
« Le rapport sur le dossier PetroCaribe n’est plus en discussion ni en débat maintenant au Sénat de la République. C’est un dossier fermé au Sénat. Les sénateurs peuvent en parler n’importe où, à la radio ou à la télévision…Le dossier est transféré à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Les débats sont clos », a tranché avec autorité le président du Sénat, Joseph Lambert.
Le chef au Sénat s’appelle Joseph Lambert et il entend le faire savoir à tout le monde. Face aux nombreuses critiques sur la séance tenue en catimini jeudi soir au cours de laquelle les sénateurs proches du pouvoir ont voté à l’unanimité une résolution confiant le dossier PetroCaribe à la Cour des comptes, le président du grand Corps se veut clair et précis : il a agi selon les règlements intérieurs du Sénat et le dossier PetroCaribe n’est plus du ressort des sénateurs. Joseph Lambert, dans une interview accordée vendredi matin à nos confrères de Radio Caraïbes laisse entendre qu’il est déjà passé à autre chose.
Selon lui, le Sénat s’est prononcé définitivement sur la question de PetroCaribe. Cependant, le parlementaire reconnait avoir mis la séance inachevée du mercredi 31 janvier au 1er février en continuation pour le mardi 6 février. Toutefois, l’influent sénateur du Sud-Est affirme n’être pas le seul à avoir les commandes au Sénat. Il doit se courber à la demande de l’Assemblée. Une façon pour lui de dire que c’est l’Assemblée qui a décidé d’introduire le dossier du rapport PetroCaribe à la séance du jeudi 1er février 2017.
Le jeudi est un jour de séance statutaire au grand Corps « et les sénateurs savent qu’il y a séance de toute manière », a-t-il dit, reconnaissant que le dossier PetroCaribe n’était pas à l’ordre du jour au départ. Le dossier a été introduit par un groupe de sénateurs qui ont évoqué les règlements intérieurs du Sénat, a-t-il souligné.
A l’ordre du jour, il y a eu lecture de la correspondance, discussion et vote de la loi sur le fonctionnement de la collectivité municipale et questions d’intérêt général. « Comme d’habitude, l’ordre du jour a été mis en discussion. Des sénateurs sont intervenus pour demander d’ajouter la poursuite du vote sur le rapport PetroCaribe. Les règlements sont formels : cinq sénateurs ont demandé d’intégrer ce point à l’ordre du jour », a rapporté le président du grand Corps, soulignant qu’il avait insisté pour réaliser la séance le mardi 6 février comme il l’avait déjà annoncé.
Le parlementaire a souligné que le président du Sénat conduit la séance mais il ne peut pas se substituer à l’assemblée.
« Il y a des sénateurs qui participent aux séances seulement quand il y a un dossier qui les intéresse ou quand ils veulent faire un show médiatique ou politique. Suivez mon regard… », a tancé Joseph Lambert,
Pour ceux qui disent que la séance s’est tenue loin des micros et des caméras des journalistes, le président du Sénat a rappelé que la Télévision nationale et la Télé Ginen étaient présentes à la séance.
Pour le sénateur Evalière Beauplan, président de la commission spéciale Ethique et Anticorruption, « une séance ne peut pas être introduite dans une séance ». A ce niveau, le sénateur Joseph Lambert a insisté sur le fait qu’ à la demande d’un groupe de sénateurs, l’ordre du jour peut être modifié. La majorité des sénateurs, a-t-il dit, ont voté pour introduire le vote sur le dossier PetroCaribe.
Pour Joseph Lambert, un sénateur peut considérer que son rôle au Sénat se résume uniquement au dossier PetroCaribe. « Cela va de soi. Mon rôle consiste à organiser les séances… », a-t-il souteu