Haïti/Politique : Des sénateurs réclament la mise en place d’un nouveau gouvernement dit de salut public
Le chef du gouvernement haïtien a répondu mardi à la convocation des sénateurs. Les pères conscrits voulaient s’enquérir du plan de reconstruction du pays.
Lors de son intervention Rudy Hériveaux a plaidé en faveur d’un gouvernement de salut public qui aura pour mission principale de mettre en exécution le plan de reconstruction qui sera élaboré par les autorités concernées de concert avec d’autres instances.
Le parlementaire a également défendu l’idée de création de trois ministères : un ministère de l’emploi, un ministère dédié a la décentralisation et un ministère consacré au logement. Ces ministères devront intégrer le gouvernement de salut public.
La proposition du sénateur Heriveaux est soutenue par plusieurs de ses collègues.
Évalière Beauplan, sénateur du nord-ouest, a abondé dans le même sens que son collègue Rudy Hériveaux au sujet du gouvernement de Salut Public. Il souhaite que toutes les forces vives nationales puissent participer à la reconstruction du pays.
Le parlementaire, par ailleurs, a fustigé l’attitude du gouvernement haïtien pour n’avoir pas fait appel aux autres secteurs du pays en vue de mieux faire face à la catastrophe du 12 janvier dernier.
Evalières Beauplan reste convaincu que le gouvernement ne pouvait, à lui tout seul, se colleter aux dégâts causés par le séisme.
Le premier sénateur du département de l’ouest ne souscrit pas à l’idée de création d’un gouvernement de Salut Public. Néanmoins, John Joël Joseph se positionne en faveur de la création de deux ministères : un ministère au logement et un ministère à l’emploi.
Le parlementaire opte aussi pour la transformation du ministère à la condition féminine en un ministère à la famille.
D’un autre cote, John Joël Joseph se dit préoccupé par la sécurité de la population haïtienne en raison de la reprise de services éventuelle de certains bandits notoires dispersés dans la nature après le tremblement de terre du 12 janvier. A son avis, le gouvernement doit prendre au sérieux cette question.
Le gouvernement haïtien n’est pas en mesure de gérer l’aide provenant de la communauté internationale, a commentee sénateur d’Andris Riché. Le sénateur estime que le gouvernement doit jouer un rôle d’arbitre entre la communauté internationale et les ONGs afin d’arriver à une meilleure distribution de l’aide aux sinistrés.
Actuellement 95 pour cent de l’aide internationale passent par les organisations non-gouvernementales a fait remarquer Joseph Jean Max Bellerive lors de la rencontre mardi avec les senateurs. Le chef du gouvernement haïtien dit n’avoir pas à se plaindre de la présence des ONGs sur le terrain plutôt de l’attitude des donateurs.
Le premier ministre a promis aux sénateurs de discuter de cette épineuse question avec les bailleurs de fonds internationaux.
Par ailleurs, le premier ministre Joseph Jean Max Bellerive s’est montré on ne peut plus soucieux de l’élaboration d’un plan visant la reconstruction du pays et pense qu’il revient aux haïtiens de faire preuve de sérieux en la matière.