L’ONU appelle à la dénonciation des prisonniers évadés d’Haïti
Le représentant des Nations unies à Haïti a appelé ce mardi les habitants à dénoncer les criminels qui se sont échappés de prison lors du séisme du 12 janvier.
« Je souhaite appeler la population à dénoncer les criminels qui ont quitté les prisons », a déclaré Edmond Mulet, chef intérimaire de la mission de l’ONU en Haïti. « Ils sont dans les rues. Nous savons qu’ils se réorganisent en secret. Nous devons les retrouver avant qu’ils n’agissent. » Il a cependant précisé que « la situation de la sécurité à Port-au-Prince et dans l’ensemble du pays est globalement stable. »
Selon les autorités haïtiennes, quelque 5000 détenus ont profité du tremblement de terre pour s’enfuir du pénitencier national de Port-au-Prince et d’autres prisons, lorsque des milliers de bâtiments se sont écroulés.
Les prisonniers se sont Pharmacie réfugiés dans leur ancien bastion
La plupart des fugitifs sont encore en liberté. Un grand nombre se sont réfugiés dans le quartier de Cité-Soleil qu’ils contrôlaient autrefois, avec les armes à feu dérobées à leurs gardiens lors de leur évasion.
Parmi les 3000 détenus qui se sont échappés du seul pénitencier national, un grand nombre étaient membres de gangs de trafiquants de drogue et d’armes de Cité-Soleil, le plus grand quartier pauvre du pays.
La pacification de Cité-Soleil est l’un des accomplissements du président René Préval, arrivé au pouvoir en 2006. Dans le chaos qui a suivi le séisme, de nombreux documents judiciaires semblent avoir été détruits. Il ne reste pas grand chose des archives du pénitencier national, où des traces de feu ont été découvertes dans une cellule.