Haïti/Reconstruction : Nicolas Sarkozy rejette toute idée de tutelle internationale pour reconstruire Haiti
Le président français Nicolas Sarkozy a évoqué mercredi les séquelles de la colonisation d’Haiti par la France et s’est dit reconnaitre que les souvenirs du passé ne sont pas reluisants, a l’occasion d’une visite de quelques heures dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
M. Sarkozy promet d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire entre les deux pays après la catastrophe du 12 janvier qui a fait plus de 217.000 morts, 300.000 blessés et environ 1.2 millions de sans abris.
Le chef de l’Etat français a exprimé son émotion après avoir survolé en hélicoptère Port-au-Prince, et s’est déclaré profondément touché par l’ampleur de la catastrophe.
Le chef de l’Etat français a également rendu un hommage aux français disparus lors du séisme et en a profité pour féliciter tous ses compatriotes qui s’étaient engagés volontairement à secourir des rescapés haïtiens qui restaient sous les décombres plusieurs jours après le cataclysme.
Les secouristes français ont pu extraire des décombres environ 16 survivants.
Haiti nécessite-t-elle une tutelle internationale pour se rétablir ?
Le président Nicolas Sarkozy a formellement rejeté l’idée de placer Haiti sous une tutelle internationale comme l’ont préconisé certaines puissances étrangères pour sortir de la misère.
« Le peuple haïtien est meurtri certes, mais c’est d’abord aux Haïtiens de définir un véritable projet national pour se rétablir », a-t-il martelé avec conviction dans une allocution à la communauté française présente en Haiti, sur la cour de l’ambassade de ce pays à Port-au-Prince.
Pour Nicolas Sarkozy, le rôle que doit jouer la communauté internationale c’est d’aider les Haïtiens à reprendre le contrôle de leur destin.
Sur la question de la reconstruction du pays, Nicolas Sarkozy a clairement dit que cette reconstruction doit être profitable à tous les Haïtiens non pas à un petit groupe qui se partage déjà les richesses.
Enfin, Nicolas Sarkozy a salué le comportement du peuple haïtien pendant et après l’événement du 12 janvier.
« À la place du chaos et des pillages qu’on nous prédisait on a vu des foules qui se sont organisées pacifiquement », a dit le président de l’ancienne métropole d’Haiti, soutenant que le peuple haïtien ne peu pas mourir.