Haïti débat / Le dossier médiatique de l’ancien député de Marchand et le chef de gang du Bicentenaire : Gracia Delva ne nie pas avoir des communications avec Arnel Joseph
Accusé de complicité avec le chef de gang Arnel joseph, le sénateur de l’Artibonite, Gracia Delva, membre du Parti AAA dont le chef Youri Latortue lui exige de s’expliquer sur ses relations avec le bandit, ne nie pas avoir des communications téléphoniques avec le gangster.
On raconte depuis quelque temps que l’ancien député de la commune de Marchand Dessalines dans laquelle est née le recherché Arnel Joseph, Gracia Delva, a des relations amicales avec le bandit. Selon les dires du sénateur Jean Renel Sénatus, du 7 février à nos jours, ils se sont communiqués au téléphone près de 24 fois. D’après d’autres sources, le chef de gang, qui a ses entrées chez Monsieur Delva, circulait dans la voiture du sénateur. D’autres informations laissent croire que le président de la commission de culture du Sénat de la République fournit des armes, des munitions et de l’argent au fugitif.
Pour éclaircir cette situation qui retient l’attention de plus d’un de la population, le parlementaire, qui s’est fait auditionner par la commission de justice et sécurité du Grand Corps dans la matinée, a réagi sur les ondes de la Radio Télé Scoop, ce mercredi 24 avril 2019, lors de la retransmission de l’émission Haïti débat.
« Le fait de parler à quelqu’un ne veut rien dire. Cela dépend de ce dont on parle avec lui. Si Arnel va à Marchand pour organiser des compétitions de Foot Ball, des festivités je ne vois en quoi on ne doit pas lui parler. S’il veut m’appeler maintenant, il peut le faire », a fait savoir le parlementaire chanteur.
Pénétrant le studio de la Radio chaleureusement, en mode Gracia Delva chanteur, le sénateur voit, dans cette affaire, une manœuvre pour le détruire. Ce qui est en train de se faire maintenant, déclare-t-il, traduit le modèle de politique de destruction de citoyens dans le pays depuis tantôt 30 ans. « S’ils disposent de suffisamment d’éléments prouvant que je fournis à Arnel et ses acolytes des armes et de l’argent pour semer de l’insécurité dans le pays, je suis prêt à me faire écrouer », indique-t-il, signifiant qu’il revient de trop loin pour arriver là où il est.
Vêtu de costume bleu, chemise blanche, couleur de la pureté, fraicheur, de l’innocence, c’est un Gracia Delva joyeux, détendu et serein qui affirme que le fait de parler à un bandit ne veut pas dire qu’on supporte ses actes de banditisme. Selon lui, on peut s’entretenir avec un gangster pour le conscientiser, pour lui faire reculer. « Mes communications avec les bandits ne datent pas d’aujourd’hui. Je n’ai pas peur. Si je dois lui parler pour l’aider à se sortir de son état de bandit qu’il se retrouve maintenant, je continuerai à le faire», soutient l’ex député de Marchand.
Mozard Lombard,
Communicateur Social, Journaliste,
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