Haïti/Séisme: Hommage aux 150 policiers tués et disparus
La Direction Générale de la Police nationale D’Haïti (PNH) a rendu dimanche (21 février) hommage aux 75 policiers décédés lors du tremblement de terre du 12 janvier et les 67 autres qui sont portés disparus, ainsi que les 4 membres administratifs de l’institution tués dans la tragédie.
La Cérémonie d’hommage en mémoire des policiers s’est déroulée sur le site du Commissariat de police de Delmas 33, détruit totalement lors du cataclysme, en présence notamment du ministre haïtien de la justice, du haut commandement de la PNH et des responsables de la force de maintien de la paix de l’Onu en Haïti (Minustah).
Des représentants de toutes les confessions religieuses étaient invités à venir rendre cet hommage symbolique aux policiers victimes.
Avec émotion, le responsable de ce commissariat, Carl Henry Boucher, a salué le courage et le dévouement dont faisaient montre ses frères d’arme. Le commissaire de police a indiqué que ces derniers peuvent partir le cœur léger avec la certitude d’avoir bien accompli la mission qui leur a été confiée.
Pour sa part, le directeur général de la Police nationale d’Haiti , Mario Andrésol, a souligné combien l’événement du 12 janvier a été très dur pour l’institution policière.
Une quarantaine de bâtiment dont ceux logeant la direction général et le commissariat de Delmas 33 ont été détruit totalement.
Mario Andrésol s’est enorgueilli que malgré les souffrances et difficultés post-sismiques les policiers continuent de remplir leur mission qui protéger et servir la nation.
Des dispositions sont actuellement à l’étude pour venir en aide aux familles des policiers victimes, fait savoir le commandant en chef de la PNH. Entre autre, la création d’un fonds pour prendre en charges les enfants âgés de zéro à sept ans des policiers tués dans le séisme.
Les modalités d’un projet relatif à la construction d’un village au profit des familles des policiers victimes devraient être bientôt définies, a rassuré le commandant en chef de la police haïtienne.
Dans son allocution, le ministre haïtien de la justice et de la sécurité publique, Paul Denis, a estimé que « l’ingérence des dirigeants de l’espace national depuis après 1804 est la cause principale de l’énormité des dégâts enregistrés lors du tremblement de terre ».
« Nous aurions pu minimiser les dégâts si nous avions géré autrement ce patrimoine que nos ancêtres nous ont légué », a déclaré M. Denis qui croit que cette tragédie a mis à nue la faiblesse du pays et celle de son peuple en tant qu’homme.
« Nous devons prendre un engagement certain et définitif pour faire les choses autrement et de prendre le destiné de notre pays », a-t-il poursuivi.
Dabouze Figaro, darbouze24@yahoo.fr