Haïti/Séisme : L’aide internationale à Haïti doit passer par le ‘’gouvernement légitime’’, estime le président Lula
Le président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva a estimé jeudi que l’aide internationale à Haïti doit passer par le gouvernement de ce pays meurtri par un violent séisme le 12 janvier 2010, en marge d’une visite de quelques heures dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
« Le Brésil va faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider Haïti en accord avec le ‘’gouvernement légitime’’ de ce pays. Les types d’interventions doivent être décidés par les autorités haïtiens », a déclaré le président Lula comme pour appuyer la position de ceux qui plaident en faveur du leadership du gouvernement haïtien dans la reconstruction de son pays.
Le président brésilien a fait part de son émotion devant l’ampleur de cette catastrophe qui a frappé Haïti. « La situation est bien plus grave que je ne l’imaginais », a dit Luiz Inacio Lula Da Silva, réaffirmant la volonté de son gouvernement d’aider Haïti.
M. Lula a dans la foulée confirmé un don de 100 millions de dollars des pays de l’Unasur à Haïti dont une partie sera inscrite à la rubrique aide budgétaire.
La priorité en Haiti pour l’instant, d’après l’analyse du président brésilien, est de debalayer les montagnes de decombres afin d’installer des tentes pour les sinistrés et travailler au désenclavement du pays.
Le dirigeant brésilien promet également d’exhorter les créditeurs internationaux d’Haïti, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, à annuler la dette d’Haïti évaluée à 1,3 milliard de dollars. « L’annulation de la dette ne suffira pas à satisfaire tous les besoins d’Haïti, mais il lui permettra de recevoir de nouvelles lignes de crédit. »
Le Brésil et Haïti ont signé, au cours de la visite du president Lula à Port-au-Prince, plusieurs accords concernant l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle et la capture des eaux de pluie.
Le Brésil envisage de construire à Haïti une centrale hydroélectrique dont l’étude est en cours, à 60 km de Port-au-Prince, et qui satisfera les besoins en énergie de 600 000 personnes.
D’autant qu’Haïti doit renaitre de ses cendres, Luis Inacio Lula Da Silva croit que la catastrophe doit permettre à Haïti de prendre un nouvel élan. Selon lui, les pays amis doivent en profiter pour manifester davantage de solidarité envers Haïti.
Depuis 2004, le Brésil dirige la force de maintien de la paix de l’Onu en Haiti (Minustah). Il est le plus grand contributeur de la Minustah avec 2.200 soldats.