Haïti débat / Alternative consensuelle pour la refondation d’Haïti : Nènèl Cassy souhait que les acteurs donnent de l’opportunité pour que cette alternative fasse son chemin
À moins de 4 jours du début des examens officiels pour les élèves de la neuvième année fondamentale, dans une conjoncture incertaine où, une fois de plus, certains citoyens fanatisés de la société expriment leur intolérance en incendiant trois locaux de Père Éternel Loto, à la suite de la déclaration choquante de l’ancien candidat à la présidence, sous la bannière du parti RDNP, Éric Jean Baptiste, des acteurs de l’opposition ont présenté à la nation une proposition de sortie de crise.
Sous l’impulsion des quatre sénateurs, qui représentent l’aile dure de l’opposition, des acteurs politiques haïtiens ont publié, ce vendredi 21 juin 2019, une alternative pour la refondation d’Haïti, à travers un document, exigeant, entre autres, le départ de Jovenel Moise au sommet de l’État, le choix d’un juge de la Cour de cassation à son remplacement et d’un nouveau PM émanant de leur camp.
Joint au téléphone au cours de la retransmission de l’émission Haïti débat de ce vendredi, Nènèl Cassy, l’un des quatre sénateurs de l’opposition, a expliqué les mécanismes de production de ce texte. Selon lui, ce document est une synthèse d’un ensemble de propositions formulées par tous les secteurs du pays à la suite d’une consultation générale sur la crise haïtienne, sans nom.
« Il était important que le signal arrive d’un groupe. C’est de cette façon que nous avons pris cette décision de produire ce texte. C’est un bon signe qui montre que le peuple décide de dialoguer », a exprimé le sénateur, indiquant que ce sont tous les gens qui s’engagent dans la lutte qui demande d’en finir avec le système.
À en croire le sénateur Cassy, ce sont tous ceux qui se battent pour le chambardement du système qui exigent que la première résolution à prendre, c’est le départ de Jovenel Moise.
Dans ce texte, présenté comme une proposition consensuelle pour la refondation d’Haïti, les protagonistes exigent, par ailleurs, que le Premier Ministre soit un PM qui inspire confiance et qui peut rassurer tout le monde.
« Nous voulons d’un gouvernement de taille réduite qui ne contient pas plus que 14 membres. Nous voulons d’une transition réaliste », a fait savoir le sénateur du département des Nippes, avant d’enchainer que la question d’amnistie, qui a suscité une levée de bouclier sur l’arène politique haïtienne et qui a mis Éric Jean Baptiste dos au mur, après l’avoir évoquée dans la presse cette semaine, ne concerne pas ceux qui commettent des crimes sur la population.
Nènèl Cassy dit souhaiter que les acteurs donnent de l’opportunité pour que cette alternative fasse son chemin.
Si les quatre sénateurs de l’opposition brandissaient des lois constitutionnelles pour refouler la ratification du cabinet ministériel du Premier Ministre en fonction Jean Michel Lapin, à trois reprises, au Sénat de la République, dans ce document, ils s’en passent pour exiger que le président de la République soit substitué par un juge de la cour de cassation, contrairement aux prescrits de la constitution amendée qui stipule qu’en cas de départ du chef de l’État, qu’il soit remplacé par le chef du gouvernement.
Mozard Lombard,
Communicateur Social,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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