Haïti débat / Fanmi Lavalas et la proposition de sortie de crise du secteur démocratique et populaire: La décision de remplacer le président par un juge ne fait pas l’unanimité, martèle Pasha Vorbe
L’alternative consensuelle pour la refondation d’Haïti, présentée le weekend écoulé, par les quatre sénateurs du secteur démocratique et populaire, ne s’est pas approuvée par tous les partis et acteurs de l’opposition politique haïtienne. La Fanmi Lavalas maintient la proposition qu’elle a élaboré en 2018 dans laquelle elle a exigé, après la démission du président de la République, un comité de salut public, contrairement aux sénateurs qui demandent de le substituer par un juge de la Cour de Cassation. De son coté, Sinal Bertrand désapprouve l’idée de dissoudre le parlement haïtien.
Le document publié le weekend dernier par les protagonistes de l’opposition, selon Pasha Vorbe, ne traduit pas tout à fait la position de son parti, la Fanmi Lavalas, qui a déjà publié une proposition de sortie de crise en 2018 dans laquelle il revendique un comité de salut public, au lieu d’un juge de la Cour de Cassation, pour remplacer le chef de l’État.
La décision des acteurs du secteur démocratique et populaire, nous dit l’homme d’affaires, de substituer le président, suite à sa démission, par un juge ne fait pas l’unanimité. Dans la proposition de Fanmi Lavalas, la transition ne sera pas assurée par un président, mais de préférence par un comité de salut public. Cette transition ne peut ne pas être populaire, inclusive et participative.
« Nous, au sein de l’organisation Fanmi Lavalas, notre mission, c’est d’accompagner le pays vers un changement drastique. Nous soutenons la lutte pour le changement du système. Nous ne supportons pas le statu quo. Nous allons dissoudre les trois pouvoirs qui forment ce système : l’exécutif, le législatif et le judiciaire », déclare le membre du comité exécutif du parti, avant d’enchainer que notre bataille consiste à retirer Haïti dans cette situation de corruption.
« À l’unanimité, le peuple est favorable à la réalisation d’un dialogue national, du procès Petro Caribe, au chambardement du système, la démission de Jovenel Moise et la dissolution du parlement », surenchère le représentant de Fanmi Lavalas, indiquant que la proposition qui va être adoptée est celle qui est populaire.
Comme beaucoup d’autres, Pasha Vorbe croit que la constitution haïtienne est une source de conflits. Ainsi, il propose de la retravailler. « Cette constitution que nous avons présentement est à l’origine de beaucoup de problèmes. Elle est à la base de cette corruption que nous déplorons tous au sommet de l’État », a-t-il fait savoir.
Pour Sinal Bertrand, qui ne partage pas le projet de dissolution du parlement haïtien, il ne sera pas une bonne entreprise de confronter cette alternative du secteur démocratique et populaire. « Il ne sera pas bon pour la lutte de s’opposer à l’alternative », a lâché le député de Port Salut élu sous la bannière du parti fanmi Lavalas, comme pour répliquer à Pasha Vorbe, membre du comité de direction de cette structure politique.
Mozard Lombard,
Communicateur Social,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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