RADI/Conférence de presse : Les responsables de l’institution fustigent la répression des autorités haïtiennes exercée contre la population, effleurée dans les médias
Rasanbleman pou Diyite Ayiti (RADI) a lancé un cri d’alarme pour dénoncer la répression, non soulignée par la presse, exercée par le pouvoir en place sur les manifestants et les habitants des quartiers populaires. Tout en réaffirmant la position de l’association de renvoyer l’exécutif et le parlement, Lyonel Trouillot déplore la pratique de violence à laquelle se livrent les autorités haïtiennes.
Les responsables du rassemblement a convoqué les journalistes, ce jeudi 4 juillet, à l’occasion du 243e anniversaire de l’Indépendance américaine, à Yanvalou, à Turgeot, dans une conférence de presse pour les sensibiliser autour de cette problématique et pour demander à tout le pays de se lever contre la répression des autorités politiques du pays sur les gens qui se manifestent et ceux qui s’engagent politiquement dans les quartiers populaires.
À en croire les conférenciers, qui disent recueillir les informations à partir des documents reçus en provenance des organisations de défense des droits humains, les autorités utilisent des policiers en uniforme et des civils armés pour réprimer la population.
Lors de ses interventions, Lyonel Trouillot a fait mention d’une idéologie politique répandue par les dirigeants haïtiens, qu’il a qualifiée de très grave, qui fait croire que le pouvoir produit toujours des consentements. Cette idéologie, explique le célèbre écrivain haïtien, est une arme répressive. « On ne peut pas se permettre de tolérer ces autorités, qui sont, pour certains, des néo duvaliéristes, des néo macoutistes », s’indigne Monsieur Trouillot.
Les dirigeants, ajoute-t-il, ne cessent d’effectuer des arrestations arbitraires dans plusieurs quartiers populaires. « Nous levons notre voix bien haut pour les demander d’arrêter d’accabler la population. On ne peut pas continuer à tabasser ainsi les gens », a martelé Lyonel Trouillot, accompagné d’Évelyne Trouillot, Magali Comeau Denis, Jerry Michel et Pierre Buteau.
Le rassemblement pour la dignité d’Haïti, qui a pour mission de questionner les inégalités sociales dans le pays, condamne le fossé qui existe au sein de la population et qui est l’un des leviers de la crise sociétale actuelle en Haïti. Il souligne, par ailleurs, l’incompétence de la communauté internationale dans la résolution de cette crise.
« L’international n’a pas de compétence socio-historique requise pour résoudre la crise », a fait savoir l’historien Pierre Buteau.
Beaucoup de gens dans la population, nous dit Magali Comeau Denis, de son coté, acceptent l’inégalité comme un ordre naturel avec le poids de la religion dans la société. Dans ses prises de parole, l’ancienne Ministre de la culture et de la communication a attiré l’attention sur l’implication des autorités dans l’agrandissement de la distance qui existe entre les différentes catégories sociales du pays. Pour reprendre ses mots, dans tous les pays du monde il y a des inégalités, mais quand ce sont les dirigeants qui les creusent, cela devient très compliqué.
L’institution intergénérationnel affirme les responsables n’a pas une alternative. Elle ne lutte pas pour conquérir le pouvoir. Les représentants de l’association disent constater une unité sur une seule question dans la société. Pour répéter ses délégués, le départ de Jovenel Moise est une obligation.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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