Haïti débat / La FJKL, l’IMED et Arnel Joseph : Nous devons lui donner une certaine garantie pour qu’il puisse dévoiler ses collaborateurs, déclare Marie Yolène Gilles
Arrêté à l’hôpital Bonne Fin, dans le département du Sud du pays, le lundi 22 juillet dernier, grièvement paralysé à l’une de ses jambes où il a encaissé une balle dans un échange de tir avec son rival connu sous le nom de Sourit, Arnel Joseph est pour l’instant dans un état stable. Après avoir reçu des soins, pendant plus de 8 jours, dans un centre hospitalier de la Capitale, il vient d’être exéaté et placé sous haute sécurité.
Le chef de gang, Arnel Joseph, hospitalisé depuis plus d’une semaine, a reçu la visite des responsables de la Fondasyon Je Klere (FJKL) et de l’institut Mobile d’Éducation Démocratique (IMED) le mardi 30 juillet écoulé. Il a subi une intervention chirurgicale. Contrairement aux rumeurs ayant circulé, il n’a pas été amputé.
Avant d’être exéaté, dans la salle où il était installé, tout en étant menoté, il était surveillé par 2 agents de la PNH. Interrogé par la délégation de la FJKL et de l’IMED, il a confirmé son identité et indiqué qu’il a atteint le projectile lors d’un échange de coup de feu avec son challenger Sourit.
Quand on le questionnait sur ses fournisseurs d’armes, il se contentait de sourire. Il se dit content d’avoir été appréhendé parce qu’il ne savait pas comment il allait faire pour garantir sa survie. Le bandit notoire a beaucoup de chefs d’accusations retenues contre lui. Il a été entendu par la cellule contre l’enlèvement de la DCPJ.
Joint au téléphone, la directrice exécutive de la Fondasyon Je Klere, Marie Yolène Gilles, demande aux autorités policières du pays de prendre leur responsabilité dans la protection de la vie de l’ancien fugitif.
« Nous nous battons pour qu’il reste en vie, pour qu’il ne connaisse pas le même sort avec Lalane tué à l’hôpital pour avoir indexé dans le dossier de Jean Léopold Dominique », a déclaré la directrice, au cours de la retransmission de l’émission Haïti débat de ce mercredi 31 juillet 2019.
« Nous devons lui donner une certaine garantie pour qu’il puisse dévoiler ses collaborateurs pour que tout le monde découvre les personnalités qui le soutenaient et qui lui permettaient de défier la police depuis 2011 », a renchéri la défenseuse des droits humains.
Marie Yolène Gilles exige une prise en charge totale du bandit alité pour qu’il ne soit pas tué. Il demande à la justice de faire son travail.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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