Haïti débat / La séance de demande de mise en accusation du président de la République : les députés ont réalisé cette séance pour pouvoir rester en vie, affirme GPPC
Nous sommes à un mois de la rentrée des classes. Nous observons un calme précaire sur Haïti. Car, le climat d’insécurité continue de faire son petit bonhomme de chemin. La population est dans la panade. Les députés font du spectacle à la chambre basse pour rester en vie dans la perspective des prochaines élections. Plus que jamais au paravent, l’avenir du peuple haïtien est incertain.
Le pays n’a pas de budget depuis plus d’un an. Il est secoué par une crise socio politique et économique chronique depuis tantôt 14 mois. Nous nous battons pitoyablement depuis près de six mois pour installer un gouvernement légitime. Pendant six heures de temps, de 3 heures à 9 heures PM, ce mercredi 7 août écoulé, les députés ont réalisé un grand palabre dans la salle de rassemblement de la chambre basse sous prétexte d’effectuer une séance de mise en accusation du président de la République.
La mise en continuation de cette dite séance tend à faire passer le temps, alors que la population n’en peut plus, les besoins deviennent de plus en plus pressants. Au lieu de fermer la plaie, cette décision du président de la chambre des députés risque de l’avachir. Le directeur de la Radio Télé Scoop Garry Pierre Paul Charles croit que nous sommes en face d’un vaste champ de désordre. Nous sommes en présence d’un bazar.
« La mise en continuation de cette session va du même coup hypothéquer la séance de ratification du nouveau premier ministre nommé, Fritz William Michel », nous dit l’analyste politique, qui affirme que nous nous dirigeons tout droit vers un magma politique.
Le journaliste sénior, Garry Pierre Paul Charles, croit, du haut de ses trente ans d’expériences, que les députés de la 50e législature ont réalisé cette séance pour pouvoir demeurer en vie sur le plan politique. Selon lui, les députés qui s’empressent à parlementer, mercredi, au cours de cette grande scène de palabre ne le font que dans la perspective des prochaines élections. Les députés de l’opposition veulent montrer à la population qu’ils ont affronté le président impopulaire, Jovenel Moise, accusé de haute trahison à la nation. Ceux de la majorité veulent persuader la présidence pour en tirer les moyens pour pouvoir effectuer un come-back, lors des prochaines joutes électorales.
À en croire le directeur, ces députés font de la méchanceté à la population. Ces derniers, ne réalisent pas la séance dans le souci de tirer les gens de la misère, mais de préférence pour défendre leurs intérêts mesquins.
De son côté, le linguiste/ingénieur civil, Présimon Jean, pense que les parlementaires auraient pu offrir un spectacle digne de leur statut à la nation. Il rouspète contre ces députés qui, dit-il, ne se sont jamais rassemblés autour des vrais problèmes de la société. D’après lui, si le pays disposait d’une instance qui aurait pu les mettre aussi en accusation, il devrait le faire.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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