Haïti débat / Proposition de sortie de crise : Steven Benoit veut changer le système de gouvernance anachronique haïtien
L’ex candidat à la présidence, Steven Irvenson Benoit, déplore la situation de crise du pays. Tout en évitant d’en évoquer les causes qui, d’après lui, datent de plus de 200 ans, l’ancien sénateur du département de l’ouest de la 49e législature propose des pistes de solution en vue d’éclaircir l’avenir du pays.
Dans un document rendu public cette semaine, l’ex député de Pétion Ville de la 48e législature fustige le système politique haïtien. Soulignant l’échec de l’actuel régime et du gouvernement en place, il dénonce la pratique de corruption qui gangrène le pays.
Le parlementaire s’insurge contre le banditisme d’État, l’incompétence des dirigeants, le phénomène de kidnapping, les zones de non droit, les assassinats spectaculaires, le coût de la vie qu’il qualifie d’insupportable, le déficit budgétaire et l’inflation galopante en Haïti.
Pour remédier à ces anomalies, le politique a présenté cette semaine à la nation une proposition de sauvetage en 15 points. Steven Benoit croit dur comme fer que le dénouement de la crise doit passer d’abord par la démission ordonnée de Monsieur Jovenel Moise. Il exige de le remplacer par un citoyen honnête, crédible, expérimenté, capable d’implanter des réformes en profondeur en vue de changer une fois pour toutes le système de gouvernance haïtien qui, selon lui, est longtemps dépassé.
Après la démission de Jovenel Moise, Steven Benoit recommande l’installation d’un président provisoire qui aura un mandat de 2 ans, de septembre 2019 au 1e janvier 2021. Ce président intérimaire, nous dit-il, choisira les membres de son cabinet ministériel.
Le protagoniste de l’opposition suggère de réduire les ministères au nombre de 10 et de monter un gouvernement paritaire comprenant 5 hommes et 5 femmes qui doivent être des haïtiens honnêtes, compétents, expérimentés, dévoués à la cause haïtienne et surtout capable de prouver l’accomplissement de leurs devoirs de citoyens suivant les articles 52, 52.1 de la constitution en vigueur. Ce gouvernement, dans l’immédiat, d’après ses déclarations, aura pour mission de procéder à un inventaire exhaustif de tous les biens de l’État.
De son côté, le président ad intérim, ajoute-t-il, convoquera la conférence nationale souveraine 2 semaines après son investiture. Pour éviter toute cacophonie pas plus de 100 personnalités issues de différents secteurs du pays ne seront invitées à cette première assise.
L’ancien parlementaire prône, par l’entremise de la PNH, une opération de désarmement national. « Toutes les armes de guerre doivent être déclarées illégales et récupérée par la Police Nationale », Indique-t-il, dans les micros de la radio Scoop FM, au cours de la retransmission de l’émission Haïti débat de ce mercredi 28 août 2019.
Steven Irvenson Benoit exige la réalisation du procès Petro Caribe pour tracer un exemple une fois pour toute dans le pays. Pour y parvenir, il demande la mise sur pied d’une commission composée de petro challengers et autres citoyens réputés honnêtes qui remettront dans un cours délai un rapport au gouvernement provisoire qui, pour sa part, l’acheminera à des juges compétents et impartiaux. « Voler l’État, c’est voler. Voler un État pauvre est encore pire », a-t-il fait savoir. Tout en exhortant un salaire minimum national de 1000 gourdes, le politicien chevronné exige à l’État haïtien de s’engager à payer leurs dus à tous les fonctionnaires.
Le frondeur propose de mettre plus d’accent sur l’éducation, en construisant des écoles publique à l’échelle nationale. Il condamne le système éducatif haïtien qui marche à plusieurs vitesses. Ainsi, il encourage la réforme de ce système suivant cette formule : un pays, une école un programme.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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