Haïti débat / Clarens Renois autour de la division qui mine pays : l’ancien candidat à la présidence appelle les différentes élites haïtiennes à l’unité pour éviter l’effondrement de la nation
Le leader du parti Unir, Clarens Renois, déplore la division destructrice qui ronge Haïti. Il invite les différentes élites haïtiennes à se réunir pour ne pas se précipiter dans l’abime. Tout en dénonçant la mauvaise gouvernance de l’État haïtien, il soutient que le départ du président Jovenel Moise n’est pas la solution à la crise qui secoue le pays depuis plus de trente ans.
Clarens Renois défend l’unité nationale. Il désapprouve notre propension à la dissension. Selon lui, nous sommes trop enclins à la division. Pour empêcher à ce que les initiateurs soient glorifiés, nous avons tendance à bloquer toute tentative de construction de l’harmonie au sein de la société.
L’ancien candidat à la présidence déclare par anticipation qu’il arrivera un jour que nous allons tous comprendre que si nous ne faisons pas un grand faisceau nous disparaitrons tous ensemble. Il croit que si les élites politiques, économiques et intellectuelles du pays ne saisissent pas cette réalité, elles finiront par se détruire.
Le journaliste retraité a réaffirmé sa position contre le pouvoir en place. Il indique qu’il est toujours un membre de l’opposition, mais qu’il n’est pas favorable au départ avancé du chef de l’État. Il réprouve le rassemblement, des autres acteurs de l’opposition, réalisé dimanche ce dimanche 8 septembre dernier à Mirebalais auquel il n’a pas été invité.
La démission de Jovenel Moise affirme, le communicateur, n’est pas la solution aux problèmes du pays. « Faire partir le président, puis le remplacer par quelqu’un d’autre, cela ne garantit pas qu’il y aura un changement. Nous aurons besoin d’au moins 25 ans de stabilité dans l’alternance pour commencer à poser les véritables bases de la transformation recherchée », a fait savoir Clarens Renois, avant d’enchainer qu’il nous faut de nouvelles têtes de femmes et d’hommes qui s’engagent dans la politique en Haïti.
Le directeur de l’HPN dézingue la pratique de la violence dans le pays. « La violence ne nous emmènera nulle part. En plus de trente ans, nous aurions dû passer 6 présidents, nous en avions passé 20. Si l’instabilité était une richesse, nous serions très loin », a signifié le politicien avisé.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la Radio Télé Scoop,
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