Haïti débat / Rencontre du Core Groupe avec les acteurs de l’opposition : L’international invite au dialogue ses locuteurs qui exigent le départ de Jovenel Moise
En vue de trouver une solution contre la mobilisation de blocage des rues émaillée de pillage des entreprises privées qui gangrène le pays depuis tantôt trois semaines, le Core Groupe a rencontré ce lundi 30 septembre 2019 des acteurs de l’opposition politique haïtienne. Les représentants de la communauté internationale s’allient à la position du président de la République. Ils exigent le dialogue. Les interlocuteurs frondeurs haïtiens, de leur côté, maintiennent leur revendication. Ils continuent de réclamer le départ ordonné et immédiat de Jovenel Moise du sommet de l’État.
Tout en soulignant la crise de leadership qui existe sur l’échiquier politique haïtien, le directeur de la Radio Télé Scoop dit reconnaitre la légitimité de la revendication des protagonistes de l’opposition. Lors de l’émission Haïti débat de ce lundi 30 septembre 2019, Garry Pierre Paul Charles dénote la mauvaise gestion du pays de l’administration Moise qui, indique-t-il, alimente la souffrance de la population.
Selon lui, en privant le peuple de ses droits fondamentaux tels que la nourriture, l’éducation, la santé, le travail, les responsables violentent la population. Il affirme que si Jovenel Moise est jusqu’à date au commande de l’État, c’est parce qu’il n’y pas encore sur la scène politique haïtienne des leaders conséquents qui s’émergent.
Le journaliste politique déplore le fait que les acteurs de l’opposition refusent de s’asseoir avec le chef de l’État, alors qu’ils acceptent de se réunir avec des étrangers. Toutefois, il félicite les adversaires du pouvoir pour leur fidélité et leur cohérence en gardant leur position, en face de l’international, contre Monsieur Moise à la tête de l’État haïtien.
Dans une adresse à la nation prononcée au milieu de la semaine écoulée, le locataire du palais national a tendu la main à ses opposants. Dans le même ordre d’idée le Core Groupe, ce matin, a invité l’équipe de l’opposition au dialogue. Le politologue Ené Val croit que, dans cette situation de crise généralisée que se trouve le pays, le dialogue sincère s’impose. Ce dialogue, d’après lui, doit aller au-delà de l’installation d’un gouvernement. Le juriste Campane Joseph pense, quant à lui, que cette causerie pour le sauvetage de la nation doit être haïtiano-haïtienne.
Dans la même veine, Gabriel Fortuné soutient que seul le dialogue sincère, profond et positif peut sortir le peuple de cette impasse. De même que la communauté internationale, le maire démissionnaire de la ville des Cayes exige un tête-à-tête entre les acteurs pour sauver le pays. Il souhait que tout soit mis sur la table.
« Nous devons dialoguer entre nous. Tout doit être mis sur la table. Mais, il faut que cette table soit, d’abord, existée. Ce que je considère comme la table, c’est la rencontre inter-haïtiens», a expliqué l’ancien sénateur, qui dit condamner le pillage des entreprises privées des gens laborieux de la ville des Cayes, lors de la manifestation du vendredi 27 septembre dernier.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur de la radio télé Scoop,
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