Haïti débat / Insulte médiatique : Nous continuerons à informer la population, analyser les événements de manière impartiale
Depuis quelques temps, on assiste dans le pays à une montée en puissance de l’intolérance. L’équilibre devient une offense. Le pluralisme idéologique dérange. Nous sommes en train de faire un virement vers l’autoritarisme. Nous ne sommes pas loin du règne de la pensée unique.
La presse haïtienne, l’objectivité de l’information, le journalisme objectif, la démocratie s’exposent en Haïti. Les journalistes qui analysent équitablement les faits, les événements contemporains font l’objet d’avanie sur les ondes et sur les réseaux sociaux par des acteurs qui veulent imposer leur position.
Inconsciemment, nous sommes en passe de nous inscrire dans la logique de la pensée binaire. On est identifié à un camp, pourvu qu’on ne porte pas les revendications de l’autre. La logique manichéenne est une erreur de pensée. Il est absurde d’obliger une société à avancer dans l’erreur. On peut exprimer une position médiane. On peut exprimer et supporter une alternative différente que les deux projets qui sont en lutte sur la scène politique. Notre comportement de manichéen ne nous emmènera nulle part.
Le pays est regorgé de problèmes. Cette posture dualiste ne va pas les résoudre. Que tous les coupables assument leur responsabilité dans l’effritement de la nation. Si le pays est anéanti aujourd’hui, c’est la responsabilité de nos élites, particulièrement de nos élites politiques, et économiques.
La Radio Télé Scoop a été l’objet semaine dernière d’une insulte médiatique injuste. À nos offenseurs, nous leur dirions, que nous ne changerons pas. Nous continuerons à informer la population, examiner les faits de manière impartiale.
Le Sénior Journaliste, Garry Pierre Paul Charles, a rappelé, ce mercredi 18 décembre 2019, le mécanisme de travail de l’institution depuis son existence. « Nous n’avons jamais fait d’attaque personnelle. Nous n’avons jamais taxé personne. Nous analysons toujours les événements à l’aune des faits. Nous prenons toujours fait et cause pour le peuple. Nous ne sommes pas responsables du malheur de la population », a remémoré le PDG de notre institution médiatique.
Ce sont les dirigeants, ajoute-t-il, qui sont responsables de notre mésaventure. Ce ne sont pas les journalistes. Les dirigeants sont tous échoués. Si les protagonistes qui ont été au pouvoir depuis la chute des Duvalier avaient réalisé une bonne gouvernance, nous aurions aujourd’hui un autre pays. En ce qui nous concerne, nous ne faisons jamais de la persécution politique.
Mozard Lombard,
Journaliste/Rédacteur/Éditorialiste de la radio Télé Scoop,
Tél : (509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@gmail.com