Haïti : Les Etats-Unis entreprennent des pourparlers avec le secteur prive haïtien sur la ‘’crise sociopolitique’’ en Haïti
Le gouvernement américain aurait entamé une série de rencontres avec des responsables du secteur privé haïtien sur ‘’la crise sociopolitique’’ qui se dessine en Haïti, après le séisme de janvier dernier ayant coûté la vie à environ 300.000 personnes.
Des émissaires américains ont été dépêchés dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, pour rencontrer les hommes d’affaires haïtiens, a confié une source à radio Scoop FM. Le dossier de la constitution du 29 mars 1987 et l’organisation des prochaines élections étaient notamment au centre des pourparlers, précise la source.
Concernant la constitution, il était question pour les émissaires de recueillir l’opinion du secteur privé haïtien. Certains hommes d’affaires se sont montrés favorables à une révision de la charte principale du pays, d’autres, au contraire, pensent qu’il faut la changer totalement.
Les discussions engagées avec les membres du secteur privé par la communauté internationale principalement les Etats-Unis ont révélé que la majorité des hommes d’affaires haïtiens et leurs enfants ont une nationalité étrangère, est-ce pourquoi ils s’attachent à une réforme constitutionnelle surtout à la révision des articles [11, 12, 12.1, 12.2, 13et 14] traitant de la nationalité haïtienne.
Selon d’autres sources, le président René Préval aurait jeté l’éponge en ce qui a trait à sa démarche de modifier certains articles de la constitution de 87 qui, pour le chef de l’Etat, sont une source d’instabilité.
Par ailleurs, la communauté internationale envisagerait d’appuyer le plus rapidement possible l’organisation des élections dans le pays, sans toucher la charte principale.
Lors des rencontres avec le président Préval, des hommes d’affaires du pays se sont clairement exprimés en faveur du renvoi de l’actuelle équipe du Conseil électoral provisoire. Le chef de l’Etat s’y est opposé catégoriquement, soutenant qu’il en avait déjà procédé ainsi à plusieurs reprises mais les protestations resurgissent toujours. DF