Haïti débat : Rony Timothée et Dieudonné Lhérisson accusent chacun le camp adverse d’être derrière la parade armée du G9
Après la démonstration de force des membres du G9 qui se sont manifestés, mardi, à Port-au-Prince, exhibant des armes de guerres hautement sophistiquées en plein jour, Rony Timothée et Dieudonné Lhérisson se rejettent à l’émission Haïti débat du mercredi 8 juillet 2020.
Rony Timothée et Dieudonné Lhérisson étaient sur la corde raide ce mercredi. Ils accusent chacun le camp adverse d’être derrière la parade armée du G9.
Pour Rony Timothée, le regroupement G9 Fanmi et alliés est un outil mis en place par le pouvoir pour éliminer une série d’acteurs de l’opposition. Selon lui, le pouvoir a trouvé une entente avec le consortium de bandits pour verser aux caïds 1 million de gourde chaque vendredi qui n’a pas été respectée. C’est ce qui explique, dit-il, l’exhibition armée des gangsters dans la capitale.
« Après le spectacle qu’ont offert les brigands, hier mardi, le ministre de la justice, Me Lucmane Dellile, le secrétaire d’État à la sécurité publique, le directeur général de la PNH auraient dû démissionner. Après cette démonstration, s’ils ne présentent pas leur démission, c’est qu’ils ne sont pas humains », a signifié Monsieur Timothée.
Rejetant les affirmations du militant de l’opposition politique haïtienne, le président de la plateforme nationale du secteur populaire haïtien, Me Dieudonné Lhérisson croit que le développement du phénomène du banditisme en Haïti est le résultat d’une absence criante de politique publique dans le pays depuis plus de 200 ans. Ainsi, il a qualifié de superficielle les explications de Rony Timothée.
« Rony Timothée se contente de faire des remarques superficielles. La marche des bandits montre que nous avons certes un État faible. Mais, la faiblesse de cet État ne remonte pas à Jovenel Moise. Le président de la République en a hérité », a-t-il fait savoir, indiquant que c’est la bande à Timothée qui a orchestré, planifié le défilé du G9 afin de porter le pouvoir à faire un bain de sang à Port-au-Prince.
« N’était-ce pas l’intelligence des autorités et de la police, le sang de plusieurs citoyens aurait coulé dans la capitale », a-t-il fait savoir.
« Les bandits qui ont défilé dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince se réclament de l’opposition politique. Jovenel Moise a un pouvoir légal. Si ses frondeurs désirent de gagner le pouvoir, qu’ils attendent les élections. Tout ce qu’ils manigancent maintenant, c’est parce qu’ils ont une grande peur. Ils ont peur de Martelly », a renchéri le candidat à la députation de Marigot.
Mozard Lombard,
Éditorialiste de la Radio Télé Scoop,
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