Scoop édito : Le black-out s’aggrave, Jovenel Moise et sa promesse de gascon
Le black-out ne nous est pas étrange. Nos besoins énergétiques n’étaient jamais totalement satisfaits par l’État haïtien. Mais, le problème n’était pas si grave. Nous étions familiers à des coupures d’électricité pendant de longues heures. Mais, le courant n’était pas autant signalé aux abonnés absents.
Nous étions habitués à de longues séquences de coupure d’électricité dans nos grandes villes. Mais, pas dans la longueur de l’éternité. Jamais avant, toute une commune d’une région urbanisée, comme Croix-des-Bouquets, n’avait passé plus d’un mois sans une lueur de courant. Dans plusieurs endroits citadins du pays, la population reçoit sporadiquement du courant électrique, une ou deux fois par semaine, pendant trois à quatre heures. Le problème de l’électricité s’aggrave de nos jours.
La situation s’envenime sous l’administration de Jovenel Moise. Le président se trouve dans une situation où il ne pourra en aucune façon honorer sa promesse électorale de gascon de distribution du courant électrique 24/24 sur toute l’étendue du territoire national. Le problème de l’électricité devient si grave, ces dernières semaines, qu’il a porté la population de Croix-des-Bouquets, à fleur de peau, a agi à sa propre destruction. Elle a abattu des lampadaires et des pilonnes électriques en signe de mécontentement.
Pour assouvir ses besoins en énergie, le peuple haïtien recourt à des solutions compensatoires. Nous sommes devenus le marché principal des pays producteurs de panneaux solaires. La tendance était déjà à la mode. Mais, depuis après la récupération des varreux par le pouvoir, de plus en plus de ménages recourent aux panneaux comme ressources énergétiques domiciliaires.
La question de l’énergie est comme une goutte d’eau dans l’océan. Les problèmes deviennent de plus en plus corsés en Haïti. Le pays est ruiné, anéanti. Le pouvoir n’arrive pas à redresser la barque. Il n’arrive pas à satisfaire le moindre besoin de la population. Il creuse davantage la fosse. L’administration de Jovenel Moise rend encore plus critique l’état du pays. Loin de connaitre des jours meilleurs, la population de plus en plus s’appauvrit.
Sous la gouvernance de Monsieur Moise la misère se mue en enfer en Haïti. La précarité de la génération du début des années de 2000 équivaut au bonheur des gens miséreux aujourd’hui. Complètement paupérisé, le pays est gangstérisé.
Depuis 2017, le taux d’inflation, qui a des incidences sur le coût de la vie, s’accroit sans cesse. On assiste impuissamment à une montée exponentielle du dollar américain. Les problèmes s’amplifient en Haïti. Le pays va mal. La population endolorie endure une souffrance latente. Toutes les conditions sont réunies pour l’éclatement d’autres soulèvements dans les mois qui suivent. Nous ne sommes pas assurés. La réouverture des classes, fixée officiellement pour le neuf août prochain, n’est pas un acquis.
Mozard Lombard,
Éditorialiste de la Radio Télé Scoop,
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