Scoop édito : Élection politique de Jo Lambert au pinacle du Sénat haïtien ce 12 janvier à l’approche du 7 février 2021 en suspens en Haïti
Ce mardi 12 janvier 2021, le pays commémore la date la plus cruelle de son histoire. 12 janvier 2010, le peuple haïtien a été surpris par un tremblement de terre qui devrait rester gravé à jamais dans la mémoire collective de la nation.
On dit qu’il n’existe pas de génération spontanée. La génération de 2010 semble avoir été une génération plus que spontanée. L’histoire se répète en Haïti et est très loin de cesser de se répéter chez nous. Les mêmes choses dans les mêmes conditions produiront les mêmes effets.
Malgré le très long passé sismique du pays avec le tremblement de terre qui a gravement touché Port-au-Prince et le Sud d’Haïti, le 3 juin 1770 ; le séisme du 7 mai 1842 qui a détruit le Cap-Haitien et toute la région du Nord ; la convulsion terrestre du 23 septembre 1887 qui secoua la région septentrionale et l’oscillation de la terre du 27 octobre 1952 qui a frappé Anse-à-Veau et le département de la Grand Anse, on a pas pu limiter les dégâts du goudougoudou du 10 janvier 2010 d’une magnitude de seulement 7.3 à l’échelle de Richter, faute de construction anarchique et d’éducation de la population par rapport au phénomène. Le peuple de 2010 n’a pas été informé et sensibilisé sur la question.
Nous sommes un peuple amnésique. Nous n’avions pas une mémoire séculaire. Aujourd’hui encore, nous ne faisons pas preuve d’anamnésie, d’un retour à la mémoire. Nous ne tirons pas les leçons de 2010. En 2021 toutes les conditions sont encore réunies pour compter des victimes, des morts en quantité innombrable en Haïti dans l’éventualité d’un tremblement de terre de même amplitude que 2010.
La politique a pris le dessus sur tout dans le pays. La crise politique a troué la mémoire populaire. La commémoration du 11e anniversaire du séisme dévastateur de 2010 qui a couté la vie à plus de 300 000 habitants a été célébrée de manière anodine dans un contexte de crise politique couplée de la pandémie de coronavirus qui saccage le monde.
Depuis le lundi 9 janvier 2020, le parlement haïtien est amputé de l’une de ses deux branches, la chambre basse. La branche restante, la chambre haute, fonctionne de façon insignifiante avec seulement 10 sénateurs.
Ce mardi 12 janvier en cour, un nouveau bureau a été voté au Sénat très réduit de la République, avec pour mission, je ne sais pas, dont le sénateur du Sud Est, Joseph Lambert, communément appelé animal politique, a été élu président. L’animal Politique se positionne-t-il ? Il ne sait jamais.
En tout cas, à l’approche de la date en suspens du 7 février 2021, l’opposition politique haïtienne a publié un calendrier de mobilisation sans discontinuer jusqu’au jour J qui entre en application à partir du vendredi 15 janvier prochain.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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