Vol AF447: un morceau de la queue repêché
Les équipes fouillant la zone où le vol AF447 Rio-Paris d’Air France se serait abîmé, au large du Brésil, ont retrouvé lundi un grand morceau de la queue de l’appareil, une découverte qui pourrait permettre d’affiner les opérations de recherche des boîtes noires. L’armée brésilienne a annoncé que 24 corps avaient désormais été repêchés dans l’Atlantique. Les équipes de recherche ont également aperçu deux sièges et d’autres débris portant le logo Air France et récupéré des dizaines de composants structurels de l’appareil. Ils avaient déjà repêché des fragments d’aile et plusieurs centaines d’objets personnels qui auraient appartenu…
aux passagers.Le colonel de l’armée de l’air brésilienne Henry Munhoz a annoncé lundi que huit corps supplémentaires avaient été retrouvés lundi, portant à 24 le nombre de corps récupérés.
Les nouveaux corps ont été retrouvés dans la zone où 16 corps avaient été récupérés depuis samedi, à environ 640km au nord-est de l’archipel de Fernando de Noronha, au large de la côte nord du Brésil, et environ 70km de la position depuis laquelle l’avion avait envoyé des messages signalant des pannes électriques et une dépressurisation de la cabine.
Les navires militaires brésiliens et français présents sur zone ont récupéré jusqu’ici de nombreux de débris de l’Airbus A330 d’Air France qui s’est abîmé dans l’océan avec 228 personnes à bord dans la nuit du 31 mai au 1er juin pour des raisons encore inconnues.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a promis que son pays ferait tout son possible pour récupérer les corps et les rendre à leurs familles. « Nous savons combien il est important pour les familles de récupérer l’être cher », a-t-il déclaré lundi dans son émission hebdomadaire radiophonique.
Les efforts se portent en particulier sur la localisation des boîtes noires, dont les enregistrements devraient permettre de percer le mystère de la catastrophe. Le sous-marin nucléaire français « Emeraude », attendu dans la zone de recherches mercredi, tentera avec ses puissants sonars de « repérer les signaux émis par les boîtes noires », a expliqué lundi le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l’état-major des armées françaises.
Le navire océanographique français « Pourquoi pas » est lui aussi en route vers le secteur du crash, avec la mission de récupérer les enregistreurs « dès lors que l’Emeraude aura localisé leur position précise », selon le porte-parole.
Par ailleurs, deux engins de la marine américaine capable de détecter des balises de secours à plus de 6.000 mètres de profondeur devaient être acheminées au Brésil avec une équipe de la Navy, selon le Pentagone. Elles seront utilisées par des navires dans la zone de recherche pour tenter de localiser les boîtes noires, programmées pour émettre des signaux pendant au moins 30 jours.
La frégate « Ventôse » est de son côté arrivée sur zone dimanche et s’est immédiatement mise au travail sous commandement brésilien, en coordination avec les trois navires brésiliens qui dirigent les opérations. Le bâtiment français a trouvé et récupéré sept corps et une trentaine de composants qui « provenaient très probablement de l’avion » accidenté, a précisé le capitaine de vaisseau Prazuck.Les recherches se concentrent sur une zone au milieu de l’Atlantique de plusieurs centaines de kilomètres carrés, à 650 kilomètres au nord-est de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha, qui est situé au large de la côte nord du Brésil.
Les corps et les débris repêchés devaient être acheminés mardi à Fernando de Noronha, où l’armée brésilienne a installé le poste avancé des recherches. Ils seront ensuite transportés à Recife (nord-est du Brésil) pour identification.