Haïti débat/Canada/USA/Sanctions des sénateurs : Les régimes de sanctions peuvent permettre aux sénateurs de prendre conscience de l’effet boomerang de leurs actes, a réagi Jean Renel Sénatus
Si le pays est dirigé depuis un certain temps par des vagabonds, c’est parce que nous construisions une société sans sanction. Nous avons mis notre temps à construire une société sans sanction. Nous l’avons construit au point qu’elle a eu des incidences sur notre justice, a fait savoir l’ex sénateur Jean Renel Sénatus, qui intervenait, à l’émission Haïti débat, ce jeudi, sur les sanctions prises par le Canada et les États-Unis contre des anciens sénateurs, Youri Latortue, Hervé Fourcand, et des sénateurs en fonction, Joseph Lambert et Rony Célestin, accusés de financer des gangs, de blanchiment d’argent, de trafic de drogue et de corruption en Haïti.
Les étrangers, explique-t-il, nous observent. Ils décident de nous sanctionner. Le premier devoir de l’État face aux régimes de sanction, c’est de se saisir de ce dossier. Le gouvernement se doit de se saisir de ce dossier. C’est un devoir régalien de l’État de se saisir de ce dossier.
Jean Renel Sénatus croit que ces régimes de sanction peuvent être utiles. Ils peuvent, dit-il, permettre à tous ces vagabonds qui ont armé les jeunes de savoir que leurs actes peuvent être retournés contre eux. C’est la grande leçon qu’il faut tirer dans cette histoire.
La possibilité pour que les personnalités sanctionnées se défendent, ajoute-t-il, est très mince. Il leur serait difficile de trouver un avocat canadien, américain pour assurer leur défense. Même quand ils l’auraient trouvé, ils auraient besoin de beaucoup d’argent pour payer cet avocat.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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