Vers la présentation par le MSPP des résultats de l’étude sur la disponibilité des intrants clés de la santé reproductive dans les instutions sanitaire du pays
UNFPA, P-au-P, 14 décembre 2010 – Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) procèdera ce jeudi 16 décembre 2010, au Ritz Kinam II (Pétion-Ville), à compter de 10 heures am, à la présentation des résultats de l’étude sur la disponibilité des intrants clés de la santé reproductive dans les institutions sanitaires des dix départements du pays.
Cette étude – réalisée en octobre 2010 avec le support technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) – révèle que la totalité des institutions offrant à la fois les services de planification familiale et les services d’obstétrique, soit 112, offrent au moins trois méthodes modernes de contraceptifs.
« Les condoms masculins, les pilules et les injectables sont offerts dans plus de 90% des institutions alors que le condom féminin, la vasectomie et le dispositif intra utérin le sont dans moins de 35% », démontre l’étude. L’étude montre que le Sud-Est, l’Artibonite, le Sud, les Nippes et le Nord, sont les départements les moins couverts en méthodes contraceptives. Dans ces départements, environ 4 sur 10 institutions offrent au moins six méthodes. « Le nombre de méthodes de planification familiale offertes est plus élevé dans les institutions publiques, les centres de santé sans lits et les points de prestation de services situés en zones urbaines », souligne l’étude.
Par ailleurs, 70 sur 112 points de prestation de services étudiés, soit 62.5%, disposent d’au moins cinq médicaments de santé maternelle. Cependant, les médicaments sont moins disponibles dans le Nord, le Nord-Ouest et le Sud (50%) et plus disponibles dans le Sud-Est, la Grand’Anse et les Nippes (plus de 70%).
« Sur les 112 institutions sanitaires concernées, près de la moitié n’a connu aucune rupture de stocks de contraceptifs modernes durant les six mois ayant précédé l’étude ». L’étude montre que les ruptures ont été plus marquées dans le Nord-Est, le Nord-Ouest et l’Ouest (plus de 60%) et plus faible dans le Sud et le Sud-Est.
Pour améliorer la distribution des intrants dans les institutions de santé, l’étude recommande au MSPP et ses partenaires – avec l’appui des bailleurs – de renforcer le programme de formation des prestataires en planification familiale pour une meilleure promotion des méthodes et l’utilisation de celles-ci par la population.
Elle recommande aussi de doter les institutions de personnel qualifié capable d’administrer les différentes méthodes de planification familiale, de pratiquer une politique de distribution active des intrants et de donner une attention particulière aux institutions des départements du Nord-Est et du Nord-Ouest où les ruptures en planification familiale ont été plus fortes au cours des six mois ayant précédé l’enquête.
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L’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, est une agence de développement international qui œuvre en faveur du droit à la santé et de l’égalité des chances de chacun, femme, homme et enfant. L’UNFPA offre son appui aux pays pour utiliser les données démographiques dans la formulation des politiques et des programmes visant à réduire la pauvreté et pour faire en sorte que chaque grossesse soit désirée, que chaque accouchement soit sans danger, que chacun soit protégé du VIH/SIDA et que toutes les filles et toutes les femmes soient traitées avec dignité et respect.