Haïti : J. B Aristide qualifie de ‘’ sélections et choléra politique’’ le scrutin du 28 novembre
L’ancien Président Jean Bertrand Aristide, en exil en Afrique du Sud depuis 2004, a dénoncé les élections du 28 novembre qu’il qualifie de ‘’ sélections et choléra politique’’, dans son message de fin d’année 2010 à ses adeptes. M. Aristide dont la formation politique [Fanmi Lavalas] a été exclue du processus électoral s’est en pris également à la Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) citée dans l’éclatement de l’épidémie de choléra dans le pays.
M. Aristide a estimé que les plus de 29 millions de dollars dépensés dans l’organisation de ces élections et les centaines de millions alloués chaque année depuis 2004 au budget de la Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) auraient pu être utilisés à la construction de logements pour les sinistrés du séisme, des écoles et des hôpitaux.
Le leader de Fanmi lavalas refuse d’avaler l’évincement de son parti du processus électoral.
« Cette catastrophe politique générée par le scrutin du 28 novembre et qui enfonce le pays dans les ruines du séisme n’est pas étonnante. C’est le résultat de l’exclusion de Fanmi lavalas, l’exclusion de la majorité », a dit l’ancien prêtre catholique.
Jean Bertrand Aristide croit que le problème dont souffre le pays est l’exclusion et sa solution est l’inclusion. L’inclusion de la majorité à travers l’organisation d’élections libres honnêtes et démocratiques, a poursuivi, M. Aristide.
L’ancien président Aristide s’est interrogé sur l’apparition de l’épidémie du choléra en Haïti. Insistant sur la quantité de victime que l’épidémie pourrait faire s’il continue avec cette poussée, M. Aristide invite les Haïtiens à s’évertuer de manière trouver les moyens pour limiter les dégâts et éviter que tous les emplacements du pays deviennent des cimetières.
Il a rappelé que l’apport de tous, médecins, infirmières, auxiliaires, autres professionnels de la santé, les Haïtiens d’Haïti et de l’extérieur et la presse est nécessaire à la lutte contre le choléra. Cependant, dit M. Aristide, le gros travail est de la responsabilité des autorités étatiques.
L’ancien chef de l’Etat a plaidé également en faveur de logements pour les sinistrés du séisme du 12 janvier et d’autres besoins primaires de la population, estimant que ceci n’ait pas été fait à un peu de jours du premier anniversaire du cataclysme à cause d’un manque de dignité et de volonté politique chez les autorités en place.
M. Aristide a critiqué amèrement ceux qui en profitent les catastrophes naturelles en Haïti pour augmenter leur capital.
« Trop de millions ou milliards sont collectés au nom d’Haïti pour que ces citoyens des couches les plus vulnérables ne peuvent même se procurer du chlore pour traiter l’eau et se protéger contre le choléra, a déclaré Jean Bertrand Aristide.
Comme il le fait à pareil moment depuis 2004, de l’Afrique du Sud étant, l’ancien président Aristide a associé sa voix à celle de sa femme, pour souhaiter à ses frères Haïtiens une bonne année 2011.
L’ancien prêtre a salué la mémoire des près de 300 mille personnes tués dans le tremblement de terre du 12 janvier dernier et ceux emportés par le cyclone Toma, en novembre dernier.