Haiti/Dossier salaire minimum : Objections du président de la république, le parlement se doit de trancher
Le chef de l’Etat a mis un terme ce mercredi au suspense. Il a enfin produit des objections relatives à la majoration du salaire minimum à 200 gourdes.
Après avoir passé en revue la situation mondiale , en matière d’emplois, René Préval a cru bon de mettre l’emphase sur les avantages d’un salaire minimum fixé à 200 gourdes, avantages pour les ouvriers, par contre il n’a pas omis de signaler que cette augmentation salariale pourrait entraver toute initiative de création de plus d’emplois dans le pays.
Ainsi, le chef de l’Etat propose le maintien des 200 gourdes pour ceux qui travaillent à la pièce. Généralement ces gens bossent dans le secteur de la sous-traitance, et fournissent au minimum huit heures de travail par jour.
Pour les autres secteurs, le passage aux 200 gourdes sera opéré de manière graduellement jusqu’en 2012, en tenant compte, bien sûr, de la fluctuations des variables macro-économiques comme l’inflation.
Souhaitant que la nouvelle qui inclura ses objections puisse entrer en application à l’ouverture de l’exercice fiscal 2009-2010, le président a opté pour la création d’un Conseil supérieur des salaires.
Cette nouvelle instance, si elle parvient à être constituée aura, à la plus prochaine situation de remise en question des salaires, de réunir les instances directement concernées. Il s’agit du ministère des affaires sociales et du travail, du patronnat et du secteur ouvrier.
Après ces remarques prèsidentiellles, le parlement, à commencer par la chambre des députés, aura à se pencher sur ce dossier.
Même si les deputés décident de ne pas tenir compte des objections du Chef de l’Etat, le dossier sera condamné à suivre son cours pour arriver au sénat. Et là, les memebres du grand corps qui auront la décision finale seront appelés à sceller le sort de ce texte qui a tant bouversé, dans un espace de temps relativement court, la société haitienne.
Par Idson Saint-Fleur