Le mandat de la Minustah prorogé au 15 octobre 2012
Communiqué
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ PROROGE LE MANDAT DE LA MISSION DES NATIONS UNIES POUR LA STABILISATION EN HAÏTI (MINUSTAH) JUSQU’AU 15 OCTOBRE 2012
Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger d’un an, jusqu’au 15 octobre 2012, « dans l’intention de le renouveler encore », le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Par la résolution 2012 (2011), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité a également décidé que l’effectif de la MINUSTAH pourra s’établir à « 7 340 soldats de tous rangs » et que la composante policière de la Mission pourra atteindre 3 241 membres, répondant ainsi aux recommandations que le Secrétaire général a formulées dans son rapport*. « Le retrait partiel des renforts militaires et policiers de la Mission, fait-il remarquer, n’empêchera pas la MINUSTAH de s’acquitter de ses tâches en Haïti. »
Depuis le tragique séisme du 12 janvier 2010, Haïti a en effet fait d’énormes progrès, constate M. Ban Ki-moon dans son rapport, notant que le pays connaît « pour la première fois de son histoire » la passation pacifique des pouvoirs d’un président démocratiquement élu à un autre appartenant à l’opposition. M. Michel Joseph Martelly a prêté serment en tant que successeur de M. René Préval le 14 mai 2011. M. Garry Conille a, quant à lui, été nommé, le 5 octobre, Premier Ministre d’Haïti.
Aux termes de la résolution adoptée aujourd’hui, le Conseil affirme qu’à l’avenir « tout aménagement de la configuration de la force devrait reposer sur l’état général de la sécurité sur le terrain, compte tenu du développement continu des capacités des autorités publiques, notamment par le renforcement en cours de la Police nationale d’Haïti ».
Pour que la MINUSTAH soit la « dernière » mission de maintien de la paix déployée en Haïti, affirme également M. Ban dans son rapport, les autorités du pays doivent assumer de plus en plus la responsabilité de sa stabilité, ce qui suppose une présence plus forte de l’État dans tout le pays.
La MINUSTAH ainsi reconfigurée est encouragée à « aider le Gouvernement, en coopération avec les acteurs internationaux compétents, à faire face au risque de résurgence de la violence en bande, de la criminalité organisée, du trafic de stupéfiants et de la traite d’enfants ». La MINUSTAH est également encouragée à continuer d’aider le Gouvernement haïtien à offrir une protection adéquate à la population civile, notamment les femmes et les enfants, y compris en mettant en place des dispositifs conjoints de police de proximité dans les camps de personnes déplacées et en renforçant les mécanismes de lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
De son côté, le Secrétaire général est prié d’élaborer, en étroite consultation avec les autorités haïtiennes, avec les pays fournisseurs de contingents, « un plan global pour la protection des civils ».
Enfin, le Gouvernement haïtien est engagé à accorder la priorité, avec le soutien de la MINUSTAH, à l’élaboration et à la mise en oeuvre du prochain plan quinquennal de développement de la Police nationale d’Haïti, le plan de réforme actuel venant à expiration en décembre 2011.