Michel J. Martelly : Un président de crise, selon Evans Paul
Face à la réticence des membres de la 49ème législature, le Président Martelly, a institué le conseil électoral permanent avec les six membres, représentant l’exécutif et le CSPJ. Cette décision a provoqué plusieurs réactions dans le milieu politique. Ainsi, M. Evans Paul, dirigeant du parti Konvansyon Inite Democratik (KID) s’est confié ce jeudi 16 aout au micro de Scoop FM à la rubrique Article 19 du grand journal français du matin.
La décision de l’exécutif d’instituer le conseil électoral permanent tel que prévu dans la constitution amendée n’en finit pas de faire des remous. Le dirigeant du KID, M. Evans PAUL, affirme que le président Michel J. Martelly ne fait que gérer des crises depuis sa montée au pouvoir. Il a cité à titre d’illustrations, l’arrestation d’Arnel Bélizaire (député Delmas/Tabarre), des prises de bouche avec des journalistes, des ministres qui se sont vu éjecter ou contraints à démissionner sont les principales crises engendrées par le pouvoir en place, souligne le dirigeant politique. La dernière en date, c’est la crise qui se dessine autour de la mise en place du conseil électoral permanent, poursuit-il.
Pour ce dernier, en instaurant le conseil électoral permanent sans les trois représentants du parlement haïtien, le président ne fait que prolonger la liste de crises qu’il a provoquées dans le pays. Ce faisant, explique M. Paul, le chef de l’État s’écarte de l’objectif qu’il s’est fixé à savoir celui d’instaurer un état de droit dans le pays. La mise sur pied du conseil électoral permanent de cette manière risque d’occasionner de graves conséquences sur l’avenir du pays, notamment la réalisation des prochaines joutes électorales, prévoit l’ex–maire de la capitale. Le grand perdant de cette crise n’est autre que le peuple haïtien dont la situation est déjà très précaire, ajoute t-il.
Quoique dans l’impossibilité de réunir les deux tiers, l’ex-maire de Port-au-Prince, exhorte le parlement haïtien à se ressaisir.
Le président a encore l’opportunité d’éviter cette crise, en revenant sur sa décision et passer par les voies normales, estime le président du KID. La concertation avec les partis politiques et tous autres secteurs concernés par la mise en place de ce conseil représente, selon le leader politique, la voie pouvant aboutir à une résolution à l’amiable dans l’intérêt de tous les parties. Le président de la république, avance t-il, doit se mettre à l’écoute de tous les secteurs du pays et prendre le chemin de l’état de droit, comme il l’a si bien prévu dans son programme politique. Pour finir, il exhorte les trois pouvoirs à emprunter le chemin du dialogue afin d’éviter cette crise qui peut être fatale pour le pays.