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Image Du Jour! - janvier 23, 2014

L’épidémie de choléra peut empirer, selon l’ONU !

L’épidémie de choléra qui s’installe en Haiti depuis octobre 2010 risque d’empirer et de gagner d’autres pays si on ne réunit pas des fonds supplémentaires pour la prévention, selon un haut responsable de l’ONU.
Le coordinateur de la lutte contre le choléra en Haïti Pedro Merano, sous-secrétaire général de l’ONU a prédit « une situation très grave » si on n’investit pas massivement avant le début de la saison des pluies, en mai, pour acheter des antibiotiques ou des cachets pour purifier l’eau et pour embaucher du personnel.

L’épidémie a fait plus de 8.330 morts depuis octobre 2010 et a infecté plus de 680.000 personnes. Une enquête des Centres américains de prévention et de contrôle des maladies a conclu en juin 2011 que le choléra avait été introduit par des Casques bleus népalais dont les déjections avaient pollué une rivière au nord de Port-au-Prince. L’ONU a toujours refusé de reconnaître officiellement sa responsabilité. Quelque 65.000 nouveaux cas ont été recensés en 2013, le chiffre le plus faible depuis le déclenchement de l’épidémie, mais plus de 550 personnes infectées sont mortes, selon l’ONU. Si le financement n’augmente pas, affirme M. Medrano, le nombre des cas pourrait doubler en 2014 et le bilan des morts quadrupler. « Si nous ne faisons pas les investissements nécessaires maintenant, il y aura cette année peut-être 180.000 cas supplémentaires et jusqu’à 2.000 décès », ajoute-t-il.

La souche de choléra présente en Haïti, originaire de l’Asie du Sud, a déjà été signalée au Mexique, à Cuba et en République dominicaine où elle a provoqué quelques décès. Un seul cas de choléra apparu dans un port du Pérou dans les années 1990 a suffi pour répandre la maladie dans 18 pays d’Amérique latine et faire 10.000 morts, rappelle M. Medrano. Celui-ci appelle à un « plan Marshall pour l’eau et l’assainissement » en Haïti, un pays de 10 millions d’habitants parmi les plus pauvres du monde, accablé par une série de catastrophes naturelles et l’instabilité politique.

Les Nations unies ont lancé un appel de fonds de 2,2 milliards de dollars sur dix ans en faveur d’Haïti mais il faut rassembler 400 millions de dollars sur deux ans pour maîtriser l’épidémie et améliorer les infrastructures afin de prévenir un retour du choléra, estime M. Medrano. « C’est essentiel et on ne peut pas attendre 10 ans pour s’occuper de tout le pays. Il faut investir massivement dans la purification de l’eau, l’assainissement, les toilettes », affirme Medrano.

Par Pierre Philor SAINT-FLEUR (sources combinées)
Philpy2007@yahoo.fr

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