Rafael Nadal bat Roger Federer en trois sets et se qualifie pour la finale
Rafael Nadal n’a laissé aucun espoir et aucune chance à Roger Federer vendredi à Melbourne. Dominateur, l’Espagnol s’est imposé en trois sets (7-6, 6-3, 6-3).
La loi du plus fort a encore parlé. Quand il s’agit de duels entre Rafael Nadal et Roger Federer, c’est bien l’Espagnol qui impose cet état de fait et le Suisse qui le subit. Pour la 23e fois en 33 confrontations, pour la sixième fois consécutive en Grand Chelem, « Rafa » a pris le dessus sur « Rodgeur ». Logiquement. Nettement. Implacablement.
Trois sets ont suffi au numéro un mondial pour s’imposer (7-6, 6-3, 6-4) et se hisser en finale. Ce sera sa troisième à Melbourne, la 19e de sa carrière. Il y retrouvera un autre Suisse, Stanislas Wawrinka, qui ne l’a jamais battu et même jamais pris un set. Autant dire qu’un 14e titre majeur tend les bras à Rafael Nadal.
Nadal a fait du Nadal au cours de cette demi-finale. Autant dire que c’était trop pour Federer. Tactiquement, physiquement, psychologiquement, le gaucher de Mallorca continue de poser des problèmes insolubles à son rival historique. Le doute qui subsistait sur une éventuelle gêne de l’Ibère à cause de son ampoule à la main gauche a été vite levé. Si gêne il y a, elle semble minime. Elle n’a en tout cas pas été perceptible dans cette rencontre.
Tout s’est joué au premier set
On le savait, et les deux protagonistes sans doute aussi, le premier set était décisif, dans la mesure où Federer n’a plus battu Nadal en perdant la première manche depuis… la finale de Hambourg en mai 2007. Dès ce set initial, l’Espagnol est apparu légèrement dominateur, mais Federer a tenu le choc sur son service pour se hisser jusqu’au jeu décisif. Mais dans ce tie-break, Nadal a rapidement pris les commandes pour ne plus les lâcher et s’imposer sept points à quatre. Dès lors, la tâche de Roger Federer, de complexe, devenait quasiment insoluble.
Sur un fil, il a sauvé ses sept premières balles de break dans cette rencontre, avant de céder à la huitième, à 3-2 dans le deuxième set. Son service, son unique argument pendant un set et demi, s’est effiloché à son tour. Sans ce manque de réalisme, Nadal se serait envolé bien plus vite. Dépourvu de ce dernier atout, le Bâlois a lâché prise et concédé quatre breaks dans la seconde moitié du match. A l’inverse, Nadal a déroulé sur sa mise en jeu. Il a bien cédé une fois son service, dans le troisième set, à 2-1, en sa faveur. Mais ce n’était qu’un debreak, pas un break, pour Federer. Un simple sursis, rapidement levé lorsque l’homme aux 17 titres en Grand Chelem a lâché ses deux derniers jeux de service. Pour Federer, il n’y a aucun regret à nourrir. Il a été battu par beaucoup plus fort que lui.
Par Pierre Philor SAINT-FLEUR(sources Eurosport.fr)