Haïti /Presse Haïti 47eme au classement de Reporter sans Frontières 2014 !
La République d’Haïti est passée de la 49è à la 47è place dans le classement mondial de la liberté de la Presse en 2014, selon les résultats d’une enquête préparé par Reporters Sans Frontières (RSF) au niveau de 180 pays à travers le monde.
Le pays qui était 52è en 2012, et 49è en 2013, a encore fait un bond dans ce classement sorti en 2014 en atteignant la 47è place, tout juste derrière les Etats-Unis d’Amérique (46è).
La Finlande, le Pays-Bas, la Norvège, le Luxembourg et l’Andorre occupent le Top 5 des pays qui respectent la liberté de la Presse pour 2014.
A souligner que l’édition 2014 du classement de RSF révèle l’impact négatif des conflits sur la liberté de l’information et les acteurs sociopolitiques. Le rang d’un certain nombre de pays est également affecté par une interprétation trop large et abusive du concept de la protection de la sécurité nationale, aux dépens du droit d’informer et d’être informé, selon le rapport.
Cette dernière tendance constitue une menace croissante au niveau global, dangereuse pour la liberté de l’information jusqu’au cœur des « États de droit », d’après les conclusions du rapport de Reporter sans Frontière.
Pour publier ce rapport les initiateurs ont donné la priorité a des questions a sont attachées à six grandes thématiques.
1-Pluralisme pour mesurer le degré de représentation des opinions dans l’espace médiatique.
2-Indépendance des médias pour déterminer la capacité laissée aux médias de fonctionner en toute indépendance du pouvoir.
3-Environnement et autocensure pour analyser les conditions d’exercice du journalisme dans le pays en question.
4- Cadre légal pour analyser la qualité du cadre légal et mesurer sa performance
5-Transparence pour évaluer la transparence des institutions et les procédures impactant la production d’information
6- Infrastructure pour déterminer la qualité des infrastructures soutenant la production d’information
Les 180 pays classés sont ceux pour lesquels Reporters sans frontières a reçu des questionnaires remplis par différentes sources. D’autres n’y figurent pas par manque d’informations fiables et étayées.
La méthodologie utilisée pour établir le classement de la liberté de la presse enregistre une évolution importante grâce à l’adoption d’un nouveau questionnaire.
Les questions chiffrées permettant de comptabiliser les exactions sont désormais traitées par les équipes de RSF. Parmi elles, on compte pour chaque pays : le nombre de journalistes, collaborateurs des médias et net-citoyens emprisonnés et tués dans l’exercice de leur fonction, le nombre de journalistes enlevés et de journalistes en exil, le nombre d’agressions et d’interpellations, ainsi que le nombre de médias censurés sur la période donnée.
Ce classement est- il l’occasion pour les journalistes haïtiens de s’enorgueillir sur la question de la liberté de presse ou la liberté d’expression pour autant ?
Les journalistes haïtiens sont-ils totalement libres dans l’exercice de leur profession ? Est-ce que liberté de presse veut dire tout simplement des journalistes libres dans la cueillette et la diffusion d’information ?
Par Pierre Philor SAINT-FLEUR (philpy2007@yahoo.fr)
Sources : rsf.org