Haïti / Université L’Institut national d’Administration souffre d’Administration, Le Campus Roi Henry Christophe de Limonade d’Orientation
Fermé depuis tantôt l’été 2013, L’Institut national d’Administration, de Gestion et des hautes Études internationales (INAGHEI) n’est pas proche de rouvrir ses portes. En raison du laxisme constaté du Conseil de l’université ayant pris une résolution y relative. Laquelle n’a eu jusqu’à présent aucun effet selon certains étudiants.
Suites aux soulèvements des étudiants contestataires qui revendiquent le retrait de l’expulsion de quatre des leurs, la mise en place d’un programme de maitrise, l’élimination de ce qu’ils appellent la « partie privée » CFOPAFOP et un nouveau conseil de gestion à l’INAGHEI entre autres ; le rectorat a envisagé d’installer un nouveau conseil devant réaliser les élections à la tête de l’institut pour que les activités administratives, à défaut de celles dites académiques, puissent reprendre. Ce qui n’a jamais été le cas jusqu’en février 2014.
« Pour quelle raison a-t-on été obligé de cesser toute activité administrative » se demande Jean-Louis INNOCENT. « Que dire des nouveaux admis de la session 2013-2014, n’arrivant jusqu’à présent à débuter le cursus académique », se plaint Jean-Ernst CAJOU, tous deux étudiants finissant en Gestion des Affaires à l’INAGHEI. Les portes de l’Administration et du Secrétariat sont toujours fermées a-t-on constaté lors d’une visite effectuée mercredi 19 février 2014 à l’INAGHEI.
Le Campus Roi Henry Christophe de limonade de son coté est momentanément fermé, selon la note du rectorat de l’UEH, en raison de la menace planant sur l’espace universitaire, poursuit la note en date du 30 janvier 2014. Menace ? La raison n’en est pas là. « Il s’agit plutôt d’une crise d’orientation entre les deux têtes de pont du Campus », nous a confié Daréus Wisgen, un étudiant en Sciences humaines et sociales de ce centre universitaire.
Le président du conseil de gestion, le professeur Jean Marie Théodat et le secrétaire général, Kénold Moreau de l’Université Roi Henry Christophe n’arrivent plus à s’entendre sur l’orientation à donner à cette université d’Haiti, selon que l’un a été faire ses études en Europe et l’autre en Amérique. Cependant, des jeunes haïtiens assoiffés d’étudier en paient les frais. « On est dans le doute total, et on ne sait plus quoi faire, notre avenir est en jeu » a déclaré avec consternation Johanne Saintilias, étudiante en Médecine au Campus.
Les étudiants ont dans la foulée entamé une mobilisation. Ils exigent des responsables une cafétéria, des bus de transport, la définition claire et nette de l’orientation universitaire ainsi que la détermination des filières d’études supérieures et non des cours de techniques professionnelles, selon la rumeur qui tend à devenir réalité, craignent certains étudiants. On comprend alors pourquoi le pays souffre de plus en plus d’Orientation et d’Administration, rien qu’à observer les différentes entités de l’Université d’Etat d’Haïti commentent d’autres étudiants.
Par Guervens Ricardo JEAN-JACQUES
guervensricardoijeanjacques@yahoo.fr