Haïti/ Justice/ Duvalier : Le canada salut l’arrêt de la Cour d’appel de Port-au-Prince sur le dossier de Baby Doc !
Le chargé d’affaires du Canada en Haïti M. Gilles Rivard dans un communiqué publié jeudi a salué ce qu’il appelle « une nouvelle étape dans le processus judiciaire visant l’ancien Président Jean-Claude Duvalier », suite à la décision de la Cour d’appel d’ordonner un supplément d’information pour les crimes reprochés à l’ancien président à vie.
« Le Canada est satisfait que la Cour d’Appel ait enfin rendu son ordonnance, mais beaucoup de travail reste à faire avant que justice ne soit faite », lit-on dans un communiqué de l’ambassade.
Pour le diplomate canadien, la décision de la justice « représente un pas en avant, mais ça n’est qu’une étape, et il faut que le processus judiciaire suive son cours de façon transparente et crédible », a affirmé M. Rivard.
Selon le diplomate « le Canada croit fermement que Jean-Claude Duvalier doit répondre devant la justice des nombreuses allégations documentées d’abus qui auraient eu lieu durant les quinze années où il a été à la tête de l’État haïtien ».
« Les actes reprochés à Jean-Claude Duvalier constituent des crimes contre l’humanité et sont, de par leur caractère continus, imprescriptibles. Selon l’arrêt de la Cour.
« Le Canada considère que la gouvernance démocratique et l’État de droit sont des éléments essentiels pour qu’un développement durable et un environnement sécuritaire prennent racine en Haïti.
Le cas de l’ancien Président Duvalier représente une opportunité de démontrer que ces éléments importants sont présents en Haïti et que l’État haïtien remplit ses responsabilités en fournissant, d’un côté, un système de justice indépendant et efficace à ses citoyens, et de l’autre, un procès équitable pour les personnes accusées d’un crime ».
Jean Claude Duvalier a été accusé de graves violations des droits humains, notamment de meurtres et d’actes de torture à l’encontre d’opposants politiques, ainsi que de corruption.
Depuis son retour en Haïti, le 16 janvier 2011, après un exil de 25 ans en France, il est l’objet de poursuites judiciaires.
Par Pierre Philor SAINT-FLEUR (philpy2007@yahoo.fr)