Les Etats-Unis et la France intensifient leur coopération avec Haïti
Les gouvernements français et américains et les institutions financières internationales ont été en première ligne lors de la conférence des bailleurs de fonds de Washington.
L’administration Obama est de loin le donateur d’Haïti le plus généreux avec une enveloppe de 57 millions de dollars américains. » Les États-Unis vont concentrer leur aide dans quatre domaines, tous essentiels « , avait déclaré la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, citant la reconstruction des infrastructures (20 millions); l’allègement de la dette (20 millions); les programmes alimentaires à Haïti (15 millions); et la lutte contre le trafic de drogue (2 millions).
« Le peuple haïtien a besoin de sécurité et il le mérite. Le pays a besoin de renforcer ses infrastructures et en particulier les routes « , a-t-elle indiqué.
Pour sa part la secrétaire d’Etat française aux droits de l’homme, Rama Yade, annonce que son pays va augmenter à 30 millions d’euros son assistance à Haïti qui se situait à 12 millions d’euros en 2007. Cette aide tdevrait servir à financer des projets d’infrastructures ou d’éducation. Il faut rappeler la « relation ancienne, quelquefois tragique » entre les deux pays ainsi que « la proximité géographique avec les départements français de la Guyane, de la Guadeloupe, de la Martinique, ainsi que la langue ». Elle a estimé que l’aide promise devrait « permettre à ce pays d’emprunter enfin les voies d’un développement économique mérité ».
Dans son intervention, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a soutenu qu’Haïti recevrait d’ici fin juin une réduction de dette de près d’un milliard de dollars de la part de son institution et d’autres créanciers, ce qui lui permettra d’économiser de 35 à 40 millions de dollars annuels en service de la dette. Cela dégagera « des ressources pour la lutte contre la pauvreté et des dépenses qui soutiennent la croissance », a estimé M. Strauss-Kahn.
En contrepartie de l’aide internationale, les autorités haïtiennes se sont engagées à rendre compte régulièrement devant la communauté internationale de ses processus budgétaires