Ligue des Champions : Un Décima qui vient de loin !
Le Real Madrid est un miraculé. Malgré un jeu et des vedettes brinquebalantes, l’équipe de Carlo Ancelotti, qui était encore menée à la 90e + 3, est revenue de l’enfer pour s’adjuger enfin sa « décima ». Après les conquêtes de 1956, 1957, 1958, 1959, 1960, 1966, 1998, 2000 et douze ans après le sacre de Glasgow en 2002, les Merengue ont enfin mis la main sur leur 10e C1 dans la fiévreuse ambiance de l’Estadio da Luz, le splendide vaisseau du Benfica Lisbonne, face à son voisin l’Atlético Madrid (4-1 a.p.), qui ne méritait pas une telle correction.
En quête de ce précieux trophée depuis douze ans, le Real a survécu grâce à l’égalisation quelque peu inespérée de Sergio Ramos avant de dérouler lors d’une prolongation qui était de trop pour les courageux hommes de Diego Simeone, dont le destin peut paraître tragique au terme d’une saison qui restera quand même exceptionnelle.
L’écran est longtemps resté noir sur la « BBC »S’il s’en sort bien, le Real Madrid filait vers un gros fiasco, en partie dû à la méforme de ses cracks Cristiano Ronaldo, Gareth Bale et Karim Benzema. L’écran est longtemps resté noir sur la « BBC ». De retour de blessure, le Portugais a souvent été inexistant et seuls quelques coups francs lui ont permis de rappeler qu’il était sur la pelouse. Le roi a fini par sauver les apparences en transformant un penalty à la dernière minute (119e). Si l’ancien Lyonnais a souvent joué dans un rôle de pivot et donc en déviation, il a été fantomatique et remplacé par Morata sous les sifflets (79e). Le Gallois a, lui, été l’auteur de plusieurs incroyables ratés (32e, 73e et 78e) avant d’être enfin décisif dans la seconde période de la prolongation (110e).
Le « Maudit Football Club », sobriquet toujours d’actualité
Pas dans un grand soir, les Merengue ont souvent buté sur les milieux de l’Atlético qui, avant qu’ils n’en peuvent plus, avaient parfaitement tout cadenassé. Courtois a aussi pendant longtemps été peu inquiété et rassurant. Mais, au final, il en a pris quatre. L’histoire aurait pourtant pu bien se finir, Diego Godin ayant mis sur la voie royale un Atlético qui avait trouvé la lumière à la 35e suite à un placement hasardeux d’Iker Casillas, lobé.
Premier but et second coup de tonnerre d’un match surprenant qui a vu disparaitre précipitamment Diego Costa, sorti après neuf minutes. Le placenta de jument n’est donc sans doute pas un élixir si miraculeux. Et le « Maudit Football Club », sobriquet des Matelassiers, toujours d’actualité.
Mais tout de même le monde du football doit beaucoup a Simeone et a ses poulains.
Par Pierre Philor SAINT-FLEUR (philpy2007@yahoo.fr)