Un travailleur dominicain a failli être expulsé de son territoire natal
Des agents de l’Immigration dominicaine ont arrêté, le 24 août 2015, quatre travailleurs coupeurs de canne dont un jeune dominicain lors d’une opération de contrôle dans la division Baigua, de la Romana, au Sud-est de la République Dominicaine. Le même jour, ils ont investi une autre zone de batey nommée Magdalena à Cuya.
De ces quatre coupeurs de canne, trois ont montré leurs documents d’identité et ont été libérés par les autorités de la migration dominicaine. Cependant, Starlin Cabrera, le jeune dominicain d’ascendance haïtienne, âgé de 20 ans, ne portait pas de documents d’identification. C’est pourquoi, il a été transféré au centre carcéral de Haina.
Il a été expulsé ensuite à la frontière de Jimani, dans la matinée du 25 août 2015, lit-on dans une lettre publiée par l’Union des travailleurs de canne, le 27 août 2015.
En signe de protestation, le syndicat a organisé une marche devant les locaux de la Direction générale de la Migration dominicaine, le 27 août écoulé. Cette marche a été tenue pour exiger qu’on ramène le jeune dominicain en territoire dominicain notamment à son batey Campo Nuevo qui appartient à la raffinerie centrale de la Romana. Cette dernière est composée également d’autres bateys notamment Guajabo, San German, Palo Bonito.
Dans cette correspondance qui a été adressée à la Direction générale de la Migration dominicaine, le syndicat a demandé également aux autorités migratoires de ne pas investir les plantations de canne ni les bateys dominicains.
« L’Etat dominicain a une dette envers les pensionnaires étrangers qui ont vécu plusieurs années de travail dans les plantations de canne à sucre.», a poursuivi la correspondance.
L’Union des travailleurs de canne a rappelé aux autorités de la migration dominicaine qu’elles doivent doter les travailleurs de canne à sucre d’une résidence permanente en vertu des accords migratoires de l’année 1959-1966.
Le jeune dominicain d’ascendance haïtienne a été enfin libéré et reconduit à la Romana grâce au mouvement du syndicat. Jésus Nuñez, le Coordonnateur de cette structure a qualifié de victoire la libération exigée et obtenue des autorités de la migration dominicaine.