Haïti-Elections : Des partis politiques s’insurgent contre l’actuel CEP
Plusieurs formations politiques notamment celles da la Convention des partis politiques haïtiens et du Conseil national des partis politiques haïtiens appellent à la dissolution de l’actuel Conseil électoral provisoire.
Dans une correspondance adressée au Président de la République, les formations signataires ont estimé que l’équipe du CEP est discréditée dans sa globalité, et n’est pas à même d’organiser d’autres élections dans le pays.
Pour étayer leur thèse, ces formations politiques ont avancé les dernières dénonciations relatives aux dernières élections sénatoriales pour renouveler le tiers du Sénat de la République. Elles ont aussi rappelé qu’au regard des termes de l’arrêté présidentiel créant officiellement ce CEP, ‘’le mandat de l’institution a pris fin sans avoir accompli un point essentiel de sa mission qui est la tenue des élections indirectes en vue de mettre en place les assemblées des collectivités territoriales, prévues par la constitution’’.
Les partis politiques ont indiqué avoir retiré leur confiance au conseiller Fritz Rosemé et de ce fait il ne pourra plus les représenter au sein du nouveau Conseil à construire.
Le Convention et le Conseil des partis politiques haïtiens disent prendre acte de la correspondance du Président René Préval appelant les secteurs ayant contribué à la formation de l’institution électorale à confirmer le maintien de leur représentant ou de proposer deux autres noms, dont un sera maintenu en vue de la constitution du nouveau Conseil électoral provisoire, tout en souhaitant un consensus en concertation de l’Exécutif avec la participation des partis politiques et la société civile pour reformer le CEP.
Ils exigent également ‘’une révision de la mécanique électorale et un réaménagement en profondeur du cadre juridique électoral afin que la gestion et le control de tout le processus soient assurés par les haïtiens eux-mêmes’’.
Dans le mémoire transmis au chef de l’Etat, les partis politiques dénoncent la façon dont l’administration Préval/Pierre-Louis mène la barque du pays.
Selon eux, les actions du gouvernement ne sont pas orientées vers l’amélioration des conditions de vie de la population. Ils exhortent le gouvernement à fournir une clarification publique et détaillée sur les cent quatre vingt dix sept millions de dollars américains découlant de l’accord pétro-caribe et destinés à des travaux post-cycloniques dans le cadre d’un fonds d’urgence.