Haïti/Politique: Interpellation : Michèle Pierre-Louis sort de son silence
Le chef du gouvernement haïtien Michèle Duvivier Pierre-Louis a affirmé qu’il va entrer en pourparler avec ses conseillers en vue de se positionner par rapport à son interpellation prévue le 29 octobre prochain.
Dans un message préenregistré et transmis tôt ce mardi matin à la presse locale, Michèle Pierre-Louis dit regretter que les sénateurs lui aient envoyé la lettre d’interpellation pendant son absence.
Sur la question des 197 millions de dollars débloqués dans le cadre du plan d’urgence post-cyclonique de 2008, la première ministre affirme qu’elle va solliciter trois audits : un de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, un autre de l’inspection générale du ministère des finances et un dernier d’un auditeur externe en vue de faire lumière sur l’utilisation de ces fonds.
« Les sénateurs ont interpellé le gouvernement et en tant que chef du gouvernement, je vais consulter mes collaborateurs pour voir quelles stratégies je vais adopter », a déclaré Michèle D. Pierre-Louis, qui en a profité pour dresser un bilan de ses réalisations.
Le chef du gouvernement indique avoir accepté ce poste afin de servir son pays. « Tout le monde sait très bien que c’est pour servir mon pays que j’ai accepté le poste. Je connais très bien le pays et je l’ai beaucoup visité même durant mon mandat. Je suis très proche de la population, je suis bien imbue de ses doléances mais ce qui me tracasse c’est que le gouvernement n’a toujours pas trouvé les moyens financiers nécessaires pour répondre aux besoins de la population », a fait savoir la locataire de la Villa d’Accueil (siège du gouvernement haïtien).
La première ministre souligne que l’un des ses objectifs est de projeter une nouvelle image de l’Etat, de permettre de voir l’administration publique sous un autre jour.
C’est la première déclaration de la première ministre sur son interpellation depuis son retour au pays dimanche dernier après avoir participé aux Journées Européennes de Développement à Stockholm en Suède.
Cette sortie du chef de la Primature arrive à deux jours de cette interpellation prévue ce 29 octobre. Des tractations sont en cours notamment au palais présidentiel où une importante réunion s’était tenue lundi soir sur le dossier, selon des sources généralement bien informées.