Des candidats plaident en faveur de la formation d’une commission d’enquête indépendante
Dans moins de 72 heures, la nation devrait connaitre les nouveaux élus ou les candidats qui auront accès au second tour de la présidentielle.
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a donné rendez-vous ce 3 novembre ; cependant, suite aux conclusions de la commission de doléances, relatives aux plaintes reçues, le Conseil a informé qu’il est contraint de reporter la publication des résultats préliminaires des élections présidentielle du 25 octobre dernier au 5 novembre.
Si l’institution électorale a déjà formé sa commission, des candidats à la présidence ont proposé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante composée de cinq membres désignés par des secteurs crédibles : Association des médias sous, sous la supervision de l’ANMH, le secteur des droits humains, sous les auspices de la POHDH, les organisations de femmes, sous la direction de la SOFA, l’Université, supervisée par le Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti et le groupe d’observateurs nationaux de l’élection, sous le contrôle de JILAP.
Cette commission dotée du droit d’accès au centre de tabulation ou de tout autre lieu indiqué, aura pour attribution :
- D’épurer le processus de vote par l’analyse des listes électorales partielles (LEP), des listes d’émargement des feuilles de comptage, des procès-verbaux et des plaintes déposées en vue de détecter les cas de fraudes ;
- D’identifier de recommander l’exclusion du processus tant des fraudeurs que des bénéficiaires avérés des cas de fraudes ;
- De recommander toutes mesures jugées utiles pour rétablir la confiance et garantir la transparence nécessaire en vue de la poursuite du processus électoral.
Selon un communiqué qui porte la signature de Sauveur Pierre Etienne, de Jean Charles Moise, de Jude Célestin, de Jean-Henry Céant, d’Eric Jean Baptiste et de Samuel Madistin, cette commission qui pourra se faire assister de spécialistes crédibles et impartiaux, devra s’acquitter de sa mission historique dans un délai n’excédant pas quinze jours calendaires.
Les observateurs électoraux, les partis politiques ou les candidats à la Présidence pourront observer le déroulement du travail de la commission, a poursuivi la note.
Invités ce mardi à l’émission baptisée Haïti Débat sur Scoop FM, certains signataires ont laissé comprendre que les conseillers ne peuvent pas être à la fois juge et partie ; voilà le bienfondé de leur proposition. « Nous voulons aider le conseil à mieux accomplir sa tâche », a lâché le professeur Sauveur Pierre Etienne.