Quand le parti présidentiel pourrait dominer le Parlement
Au cours du week-end dernier, les conseillers électoraux ont procédé à la publication des résultats des législatives et sénatoriales du 25 octobre écoulé. Certains départements et circonscriptions ont participé au deuxième tour des joutes du 9 août, tandis que d’autres se sont mobilisés pour rendre possible leur 1er tour.
Dix (10) sénateurs sont connus pour compléter les deux tiers manquants du Sénat de la République. La 50e législature est en pleine formation ; 96 futurs législateurs préparent déjà leur entrée en fonction. Déjà on peut prévoir une domination du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) à la chambre basse. Le regroupement présidentiel compte 26 députés alors que la Plateforme VERITE peut compter sur 15 représentants, KID 9, OPL 7, Fanmi Lavalas, Ayiti Ann Aksyon (AAA) et BOUCLIER ont chacun 5 personnes ; sans oublier les partis et regroupements politiques suivant : LAPEH, INITE PATRIYOTIK, FUSION, CONSORTIUM, MOSANO, Renmen Ayiti et KONTRAPEPLA qui, d’une façon générale, ont totalisé 19 députés.
La plateforme Pitit Dessalines qui a tablé sur la présidentielle n’aurait qu’un seul représentant à la chambre basse, tout comme KP, PALMIS, MONHA et le Mouvement Action Socialiste ou MAS.
Pour ce qui est du Sénat, la représentation des partis politiques devient de plus en plus fragile. Sur 10 nouveaux élus, la plateforme VERITE obtient 3, suivi de KID et du PHTK qui ont chacun deux élus ; ce dernier qui pourrait dominer la majorité des sénateurs, compte tenu de sa position là où le 1er tour des sénatoriales a été repris le 25 octobre écoulé, on peut citer les départements du Nord, du Centre et de la Grand’Anse.
En perspective, dans le cas où le palais national serait encore rose, on ne tarderait pas à doter le pays d’un nouveau gouvernement, car selon l’article 137 de la constitution, version amandée bien sûr, le président de la République est tenu de choisir le Premier Ministre parmi les membres du parti ayant la majorité absolue au parlement. A défaut de la majorité, le président choisi le premier ministre avec les présidents des deux chambres.
Et, nous ne sommes pas encore là ! Les chiffres parlent. Jusqu’ici la tendance est du côté de l’équipe au pouvoir, ces derniers qui ont appris la leçon suivante : « Démocratiquement, il est impossible pour tout chef d’état de gouverner un pays sans miser sur un groupe important de parlementaires qui partagent sa vision».