Le secteur des droits humains affirme que le CEP a perdu toute crédibilité…
Le Conseil Electoral Provisoire de Pierre-Louis Opont serait dans de beaux draps. Après la publication des résultats définitifs des élections présidentielles du 25 octobre dernier, des secteurs importants de la société haïtienne élèvent la voix en vue d’un signal aux conseillers électoraux qui, malgré le climat fragile que connait le pays, tiennent mordicus à la tenue des élections qui polluent de préférence le paysage politique.
La Conférence Episcopale, la Fusion des Socio-Démocrates, le Groupe des 8, d’autres organismes de la société civile, sans oublier le secteur des droits humains ; ils ont presque tous fait des recommandations au Conseil Electoral pour une sortie de crise, cependant la bande à M. Opont continue de faire la sourde oreille et met le cap sur le 2e tour de la présidentielle qui devrait se tenir le 27 décembre prochain.
Le secteur des droits humains dit avoir constaté le refus du CEP face à toutes les demandes de la grande majorité des organisations de la société civile ayant observé les élections pour une évaluation du processus. Il a aussi pris acte de l’entêtement du CEP à continuer avec le processus en proclamant les résultats définitifs des élections en dépit des fraudes et des irrégularités constatées et révélées.
Constatant également l’initiative du pouvoir à établir des groupes armés parallèles à la police nationale d’Haïti face aux manifestants pacifiques qui réclament le respect de leur vote y compris la décision de la présidence à augmenter les privilèges pour les anciens dirigeants de l’Etat au mépris de la misère grimpante dans la société… le secteur des droits humains affirme que les attitudes du conseil sont de nature à plonger le pays dans une crise sans issue qui aura de toute évidence des conséquences très graves sur l’avenir du pays. Il rappelle que les droits civiques et politiques de la population sont des droits fondamentaux de la personne humaine qui doivent être protégés.
Après toutes ses dérives de la part du Conseil Electoral Provisoire au profit de l’équipe au pouvoir, le secteur des droits Humains, de façon claire, se désolidarise avec la manière dont le CEP voudrait avancer avec le processus électoral. Face à ce grand danger, le secteur demande à chaque citoyen à ouvrir grand les yeux et à veiller à ce que les droits de la personne soient scrupuleusement respectés.
Il invite du même coup les forces saines et vives de la société à s’assoir ensemble pour définir qu’elle meilleure solution pour un demain plus serein du pays si menacé.