Haiti/Politique : Jean Bertrand Aristide confirme avoir mandaté Maryse Narcisse
L’ancien président haïtien Jean Bertrand Aristide confirme avoir mandaté le docteur Maryse Narcisse pour faire enregistrer Fanmi Lavalas comme parti politique désireux de participer aux prochaines élections législatives.
Jean Bertrand Aristide n’a pas voulu s’en prendre au Conseil Electoral Provisoire peu après qu’il ait décidé d’écarter sa formation politique de la course électorale. Il estime être trop loin du pays pour se faire une opinion de la velléité du CEP de boycotter sa formation politique.
Néanmoins il reconnait que le mandat soumis par Maryse Narcisse à l’institution électorale porte bel et bien son paraphe. Si d’avis, dit-il, le CEP voudrait qu’il lui apporte lui-même ce mandat, il ferait le déplacement.
Malgré la décision du collège électoral d’écarter Fanmi Lavalas de la course, M. Aristide dit miser, après coup, sur la liberté d’agir du CEP, aussi sur sa volonté d’organiser de bonnes élections dans le pays, et non des élections bidons ou ‘’élections-sélections’’, si l’on s’en tient à sa phraséologie.
Dans l’intervalle, il ne voit rien d’anormal à ce que l’organisme électoral cherche à vérifier l’authenticité de sa correspondance. Par contre, il soupçonne le CEP de vouloir verser dans la dilatoire. Une décision politique arrêtée ne va donner rien d’autre, car quel que soit le document qu’il aurait soumis Conseil Electoral Provisoire, ce dernier aurait imaginé une raison pour refuser l’enregistrement de Fanmi Lavalas.
S’adressant aux responsables de l’exécutif haïtien, Jean Bertrand Aristide, lors de cette interview accordée à Radio Solidarité, lui demande de ne pas répéter l’erreur commise lors des joutes électorales du 19 avril dernier auxquelles Fanmi Lavalas n’avait pas été autorisé à participer. A son avis, il n’est pas trop tard, l’exécutif peut bien rectifier le tir.
Pourquoi, s’adresse-t-il à l’exécutif Préval/Bellerive, le représentant national de Fanmi Lavalas croit qu’il s’agit d’une responsabilité d’Etat que ce dernier doit assumer, même s’il admet par ailleurs que le CEP pourra jouir d’une certaine liberté d’actions.
Jean Bertrand Aristide Afrique du Sud a dressé le bilan de l’équipe Lespwa au pouvoir depuis plus de trois ans, bilan aussi de la première moitié du deuxième mandat présidentiel de Rêne Préval.
Dans son analyse l’ex-chef d’Etat haïtien, sans langue de bois, soutient, que Lespwa n’a pas répondu aux attentes de la population. Le pouvoir Lespwa n’a fait que renforcer la désespérance des haïtiens.
A son ancien frère jumeau, il conseille un changement de stratégie, car la voie il a emprunté ne va pas conduire le pays vers le bien tant attendu, sinon René Préval ne fera qu’aggraver davantage la situation de la majorité de la population qui patauge dans la misère.