La présidentielle pourrait être repoussée en Haïti
PORT-AU-PRINCE, 21 janvier (Reuters) – Le Premier ministre haïtien, Evans Paul, s’est dit prêt mercredi à repousser la date du second tour de l’élection présidentielle, prévu dimanche, si l’opposition s’engage à prendre part au vote à une date ultérieure.
Le pays des Caraïbes est secoué depuis plusieurs jours par des manifestations d’opposants réclamant la suspension de ce second tour de scrutin, le candidat de l’opposition Jude Célestin ayant promis de boycotter le vote en dénonçant des irrégularités lors du premier tour, le 25 octobre dernier.
Ce second tour a déjà été repoussé à deux reprises le temps d’enquêter sur ces allégations. « Nous sommes au milieu d’une série de négociations », a déclaré à Reuters Evans Paul. « Le président (Michel) Martelly et moi-même parlons de la possibilité d’envisager un report de l’élection de dimanche. » « Mais je ne serais pas responsable si je repoussais l’élection sine die, en espérant vaguement que M. Célestin accepte un jour de changer de position. » La Constitution prévoit qu’un nouveau président doit prêter serment d’ici au 7 février mais le mandat de cinq ans de Michel Martelly n’expire qu’en mai prochain, ce qui laisse une certaine flexibilité.
Un report du second tour à mars prochain est actuellement en discussion mais le gouvernement et l’opposition divergent sur le point de savoir si Michel Martelly doit rester en place jusqu’à la prestation de serment de son successeur. Les partis d’opposition réclament la mise en place d’un gouvernement de transition après le 7 février.
(Joseph Guyler Delva; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)