Des citoyens responsables planifient déjà l’après-Martelly
Après le report des élections prévues pour le 24 janvier dernier, le climat politique haïtien est en pleine effervescence. D’aucuns pensent que l’administration Martelly / Paul doit partir après le 7 février à venir. Plusieurs secteurs de la vie politique du pays font des propositions de sortie de crise.
Le groupe des 8 candidats à la présidence communément appelé G-8, propose la mise en place d’un gouvernement provisoire qui sera formé, premièrement par le président de la cour de cassation de la République ou, à son défaut, le vice-président de cette cour ou à défaut de celui-ci le juge le plus ancien sera investi de la fonction de Président de la République pour le temps de la transition ; deuxièmement par un premier ministre de consensus qui sera nommé par le président provisoire parmi les personnalités politiques du pays connues pour leur engagement politique, leur compétence et leur sérieux. A remarquer, après la lecture complète de cette proposition, le parlement est exclu de l’affaire.
Le cardinal Chibly Langlois, à travers la Conférence épiscopale, a proposé le départ de Michel Martelly et d’Evans Paul après le 7 février, le parlement doit choisir un Premier Ministre, ce gouvernement va pouvoir assurer l’aboutissement du processus électoral. Des parlementaires, de leurs côtés, aurait bien proposé un sénateur comme nouveau président de la République pour assurer la transition. Déjà, députés et sénateurs sont en concertation pour éviter le vide institutionnel annoncé.
Comme il le dit souvent, Michel Martelly n’entend pas garder le pouvoir après le 7 février prochain. Assurément il ne pourrait pas organiser d’autres élections. Cela va sans dire que M. Martelly ne passerait pas le pouvoir à un président élu, donc, il pourrait sortir par la petite porte après plus de quatre années passées au Palais national.