Accord de sortie de crise entre Martelly et les Parlementaires, le G-8 conteste
Avant la date qui marque la fin du mandat présidentiel, soit le 7 février, l’exécutif et le Parlement ont parvenu à un accord, qui allait être contesté plus tard par les candidats à la présidence issus du G-8.
A travers un communiqué, le groupe des 8 renouvelle sa proposition de sortie de crise. Le groupe croit que le Parlement faisant partie de la crise ne peut pas, par voie de conséquence, décider de la solution.
Quelques points de la note du G-8
1.- Le Parlement fait partie de la crise et ne peut pas, par voie de conséquence, décider de la solution ;
2.- Ce prétendu accord est la position d’une frange de l’International supportée par les classes dominantes et leurs serviteurs ;
3.- Ce prétendu accord tente de valider en douceur les élections de 2015 sans aucun égard pour le peuple revendicatif ;
4.- Ce prétendu accord ne symbolise aucun espoir pour les masses populaires et paysannes ni pour les classes moyennes ;
5.- Ce prétendu accord ne prend pas en compte le consensus général intervenu dans la société pour confier le pouvoir à la Cour de Cassation qui a toujours fait preuve de désintérêt pour les fonctions politiques et qui a toujours joué un rôle positif en matière de résolution de crise politique ;
6.- Ce prétendu accord vise à différer une crise qu’il faut plutôt résoudre ;
7.- Ce prétendu accord est intervenu au moment où des anciens militaires sont déployés par le pouvoir pour bloquer les élans démocratiques du peuple haïtien. Les signataires de ce prétendu accord approuvent cette tactique en passant sous silence dans leur proposition un événement si grave intervenu justement le jour de leur accord ;
8.- Ce prétendu accord tend à récompenser le gouvernement en place coupable de détournements de fonds publics en faveur des candidats du pouvoir au cours de ces élections ;
9. Les présidents des deux chambres ne peuvent engager les assemblées sans un vote majoritaire préalable ;
10. Les accords politiques entre les pouvoirs, exécutif et législatif, ne sont pas prévus par la Constitution »
L’Organisation des Etats Américains, de son côté, salue cette entente trouvée par Michel Martelly et les Parlementaires. « Nous souhaitons tout le succès aux parties prenantes alors que nous les encourageons à mettre en œuvre cette formule pour aller de l’avant », a déclaré l’Ambassadeur d’Antigua et Barbuda, Ronald Sanders.
Selon des observateurs, cette formule trouvée entre certains acteurs ne font qu’envenimer la crise qui ne cesse de gagner le pays après les législatives du 9 août 2015.