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Actualités - décembre 5, 2009

Haïti/Culture : Port-au-Prince accueille le premier « Ghetto biennale »

Une trentaine d’artistes venant de l’Australie, du Mexique, des Etats-Unis, de la Jamaïque, du Cuba, de la Colombie, de l’Angleterre et de l’Italie se donnent rendez-vous à Port-au-Prince à partir 15 décembre 2009 pour la première édition du festival « Ghetto biennale », appelé encore « Salon des refusés du XXI e siècle ».

Le boulevard Jean-Jacques Dessalines, communément appelé « Grand Rue » à Port-au-Prince, a été désigné comme site pour le premier festival « Ghetto biennale », une espèce de réplique aux consuls américains qui refusent des demandes de visas à de certains artistes.

« Refusés de visa pour les Etats-Unis, les artistes de la Grand Rue n’ont pas pu assister à la soirée d’ouverture d’une exposition qui leur était consacrée dans un musée de Miami. Le manque de soutien du gouvernement les exclut financièrement de toutes les rencontres artistiques internationales majeures », annonce une note des organisateurs diffusée par AlterPresse. Comme réponses, explique la note, les artistes comptent accueillir « Ghetto biennale », le premier festival des arts situés dans un quartier populaire d’un pays en voie de développement.

« Ce projet est une expérience importante qui vise à poser les questions de l’art et de la créativité, dans un XXIe siècle de plus en plus globalisé, mais aussi de plus en plus disparate », expliquent les organisateurs. Conférences, vernissage, installation, atelier de photographie sont parmi les activités artistiques qui marqueront cette première à laquelle participera la photographe américaine Laura Heyman. 

L’italienne Oceana Granata explorera, pour sa part, les limites de ses talents d’illustratrice, confrontés à une expérience exotique et complexe. Le britannique William Ernest Drummond donnera, au cours de ce festival, une performance intitulée « Projet collectif 17 », qui interroge le rôle changeant de la musique dans la société de consommation actuelle.

La « Ghetto biennale » ne bénéficie d’aucun financement et les artistes qui arriveront de l’Australie, du Mexique, des Etats-Unis, de la Jamaïque, de Cuba, de la Colombie, de l’Angleterre et de l’Italie sont tenus d’assurer leurs frais de déplacement eux-mêmes.

Maximini

 

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