Il ne laissera pas cet instant d’Histoire à la personne qui lui succédera le 20 janvier 2017. Le 21 mars, le président des Etats-Unis sera le premier depuis son lointain prédécesseur, Calvin Coolidge, en 1928, à se rendre à Cuba. Après avoir spectaculairement renoué des relations avec le régime cubain, le 17 décembre 2014, un geste concrétisé en août 2015 par la réouverture de l’ambassade américaine à La Havane, Barack Obama a estimé que le temps était venu pour sceller définitivement la réconciliation après plus d’un demi-siècle de guerre froide tropicale.
Interrogé en décembre sur les circonstances qui rendraient possible cette visite, M. Obama avait pourtant mentionné des progrès sur le dossier des droits de l’homme, qui tardent à se concrétiser si on se fie aux arrestations liées à la contestation politique.
Sur son compte Twitter, le président des Etats-Unis n’a pas caché qu’il restait, selon lui, beaucoup à faire. « Nous avons encore des divergences avec le gouvernement cubain que j’aborderai franchement. L’Amérique défendra toujours les droits de l’homme partout dans le monde », a-t-il écrit.
Selon la Maison Blanche, le président devrait s’entretenir à La Havane avec des dissidents. Une rencontre avec l’ancien président Fidel Castro a été écartée. M. Obama se rendra ensuite en Argentine, où le président Mauricio Macri est en train de tourner la page des années…