Haïti/Politique : Déception de certains citoyens dix-neuf ans après les élections du 16 décembre 1990
Des citoyens de la région métropolitaine de Port-au-Prince se souviennent bien de la date du 16 décembre 1990 où les haïtiens étaient appelés aux urnes pour élire le leader du front national pour le changement et la démocratie, l’ancien prêtre catholique Jean Bertrand Aristide, considéré à l’époque comme la coqueluche de la population haïtienne.
Cette date a été d’une importance capitale dans la mesure où le pays avait connu une certaine instabilité au lendemain du départ de Jean Claude Duvalier en 1986. C’était aussi la période d’expérimentation de la démocratie.
Si les haïtiens se sentaient fiers d’avoir participé aux premières élections démocratiques du pays en 1990, dix neuf ans après nombreux sont ceux qui éprouvent un sentiment de déception, compte tenu de la situation actuelle du pays.
Certains de ces citoyens pensent que ce 16 décembre 2009 est un moment idéal pour soumettre de nouveau leur cahier de doléances au Président René Préval
Le sénateur Rudy Hérivaux, élu sous la bannière de Fanmi Lavalas lors des élections de 2006, se souvient lui aussi de cette date. Le pair conscrit croit que 16 décembre 90 devrait motiver les lavalassiens à prendre une nouvelle fois le chemin des urnes en masse.
Faut-il rappeler que 16 décembre 1990 n’est pas la seule date historique pour les lavalassiens notamment dans les activités politiques du pays durant ces deux dernières décennies. Il convient de citer, entre autres, le 30 septembre 1991 marquant le coup d’Etat contre leur leader charismatique; le 15 octobre 1994 date de son retour au pouvoir; le 26 novembre 2000, la tenue des élections ayant permis à Jean Bertrand Aristide d’accéder une deuxième fois à la présidence du pays et enfin le 29 février 2004, date à laquelle il a été forcé de quitter le pouvoir, depuis il est exilé en Afrique du Sud.